Enseignants : la FNEC s'inquiète leur "paupérisation", le SNES et le SGEN de la titularisation des précaires, le SE des enseignants d'EPS
Paru dans Scolaire le jeudi 18 avril 2013.
La FNEC s'inquiète d'une "paupérisation généralisée des professeurs". La fédération FO de l'enseignement dénonce plus particulièrement la situation des candidats aux concours 2014 qui seront déclarés admissibles à la fin de cette année scolaire. Ils toucheront 854 € mensuels et seront contractuels. Les futurs professeurs des écoles titulaires d'un M1 devront travailler 9 heures sur 3 demi-journées, les futurs certifiés et professeurs d'EPS devront 6 heures, les futurs CPE 13 heures. Les titulairesd'un M2 sont susceptibles de faire un temps complet "si le service est compatible avec le suivi des actions de formation", les 854 € mensuels étant complétés "sous la forme d’une majoration forfaitaire mensuelle". La FNEC rappelle "qu’avant la masterisation des concours en 2010, un étudiant, reçu au concours devenait avec 4 ans d’études (...), fonctionnaire stagiaire, que son temps de service pour les professeurs était de 6-8 heures, pour un traitement de 1607 €". Aujourd'hui, "c’est moitié prix pour le même temps de travail devant élèves". Quant aux emplois d'avenir professeur, ils toucheront "904€ mensuels, bourses comprises, sur des mi-temps". La FNEC dénonce aussi "la contractualisation" et "la destruction du statut de fonctionnaire d’Etat"
Le SNES s'inquiète de la situation des non-titulaires déclarés admissibles à l'issue des concours réservés. Il s'avère que certains ont "une ancienneté de service insuffisante" pour avoir droit à cette voie de titularisation, c'était du moins, estime le syndicat FSU du second degré, le fruit de l'interprétation des textes faite par certains rectorats. Ils se sont vu refuser le bénéfice de leur admissibilité dans un premier temps. Le SNES indique que le cabinet du ministre a accepté que tous les admissibles passent les oraux, leur éligibilité étant vérifiée ultérieurement. Il demande "un véritable plan de titularisation ouvert à tous les précaires". Le SGEN-CFDT dénonce à l'inverse le risque "d'une situation ubuesque" : Que va dire le ministère "aux lauréats qui se révéleront inéligibles à un concours qu'ils auront réussi" ? Il dénonce également "le choix dogmatique du concours pour titulariser des contractuels au lieu d'un examen professionnel.
Le SE (syndicat UNSA des enseignants) demande pour sa part le passage des enseignants d'EPS dans le corps des certifiés, une mesure dont le coût représenterait l'équivalent de 1 500 postes. Ils feraient en effet 16h de cours, auxquelles s'ajouteraient "2h de forfait sport".
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