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Rythmes scolaires : l'animation n'est pas une "variable d'ajustement" (Lettre ouverte)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le mardi 16 avril 2013.
Mots clés : Animation sociolculturelle, rythmes, animateurs

"L’animation péri­sco­laire ne doit être assi­milée ni à une gar­derie ni à une pseudo-​​école et il est néces­saire de penser le temps péri­sco­laire comme un temps d’animation à part entière où l’enfant peut décider du cadre qui lui convient." Plusieurs chercheurs et enseignants dans le champ de l’animation socio­cul­tu­relle adressent une "lettre ouverte aux ministres en charge de la réforme du temps scolaire". Ils dénoncent, à l’occasion de la réforme des rythmes sco­laires "une cer­taine façon de concevoir le champ des acteurs de l’animation socio­cul­tu­relle", où les animateurs n'auraient pas "voix au cha­pitre" et où l’animation "apparaît comme une variable d’ajustement per­mettant de répondre aux besoins de l’école, des parents et des com­munes".

Pour les signataires, "l’animation socio­cul­tu­relle n’a ni pour objet d'agir à la place de l’école, ni de faire ce que l’école ne veut pas faire. Elle a pour vocation de per­mettre à chaque enfant d’être auteur de son temps, de lui donner les outils pour être acteur de sa cité, ou de sa commune, et de déve­lopper son indi­vi­dualité et sa per­son­nalité (...), elle n’est pas non plus un mode de garde pour les parents."

Se pose évidemment la question de la for­mation des animateurs-​​animatrices qui "doivent être titu­laires d’un diplôme au moins de niveau V dans le champ de l’animation", sans se contenter du BAFA, tandis que dans chaque école, les équipes "doivent être dirigées par des per­sonnels titu­laires d’un diplôme de niveau IV" et que la coor­di­nation à l’échelle de plu­sieurs écoles doit être "assurée par des titu­laires d’un diplôme de niveau III", et le pilotage assuré "par des titu­laires d’un diplôme de niveau II", voire de niveau I (master ou doctorat). Or "la plupart des animateurs-​​animatrices péri­sco­laires n’ont pas les com­pé­tences mini­males requises". Les signataires demandent notamment "qu’un plan de for­mation national soit déve­loppé dès sep­tembre 2013 pour per­mettre la qua­li­fi­cation des per­sonnels en poste" et que la for­mation des enseignant(e)s comprenne "des temps communs aux pro­fes­sionnels de l’animation"

Un appel à signature d'une pétition conclut la lettre signée par 35 universitaires. Elle peut être consultée sur le site de PRISME, ici.

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