L' Assemblée des Départements de France souhaite sa reconnaissance en tant qu'acteur "d'une éducation partagée"
Paru dans Scolaire, Périscolaire le mercredi 10 avril 2013.
Les départements ont de "l'allant pour l'ouverture de l'école" et ils sont prêts à développer leur compétence "scolarité jeunesse". C'est qu'assure à ToutEduc l'ADF (l'association des Départements de France). Elle a d'ailleurs signé récemment une convention avec l'Unicef pour les " Départements amis de l'enfant "et cinq de ses membres ont adhéré à ce réseau Elle attend de l'acte III de la décentralisation une meilleure prise en compte de son rôle dans les solidarités territoriales et elle adhère à la notion de "Service public de l'Education partagée" mise récemment en avant par George Pau-Langevin, ministre en charge de la Réussite éducative.
Elle assure pourtant des dépenses déjà lourdes. C'est aussi vrai pour les autres collectivités. C'est ainsi que le périscolaire coûte à la Ville de Lyon 3 millions d'euros, une somme à tripler peut-être avec la réforme des rythmes scolaires. Les transports scolaires représentent parfois jusqu'à 10 % du budget d'un département comme le Jura, alors qu'il ne représente que 0,8% de celui du Val-de-Marne. Le coût de la demi-journée supplémentaire ne sera pas le même selon qu'ils se situent en montagne ou en plaine. Mais les dépenses sont déjà considérées comme trop importantes. "Nous avons hérité depuis 2003 de nombreuses compétences nouvelles : SDIS, RMI puis RSA, routes, TOS, handicap, les budgets sont soumis à rude épreuve. Il y a deux ans, les transports scolaires étaient gratuits dans 95% des départements, ce n'est plus le cas que dans un quart d'entre eux aujourd'hui."
Pour autant, affirme l'ADF, les Départements ne rechigneront pas à la mise en oeuvre des réformes en cours, qu'il s'agisse des rythmes ou des parcours artistiques et culturels, mais ils souhaitent participer pleinement à la définition des PEDT(projets éducatifs de territoire) dont ils soulignent d'ailleurs qu'ils restent, le plus souvent à l'état de ... projets. Ils ont par ailleurs proposé, via des amendements au projet de loi de refondation soutenus par des députés, l'accessibilité hors temps scolaires des établissementspour des actions éducatives. Ils financent les locaux et les équipements, il est normal, considèrent-ils, qu'ils aient leur mot à dire. De même, ils souhaitent l'avoir pour les plans départementaux pour la culture à venir. Les ministres se défendent de les considérer comme des "carnets de chèques", ils en attendent des témoignages. De plus, faute d'un transfert explicite de compétences, ou au moins de leur partage, avec les financements d'Etat correspondant et la possibilté pour la collectivité ses choix, les familles pourraient être sollicitées pour des activités qui ne sont pas obligatoires, et dont le coût varierait selon les contextes locaux.