Apprentissage et formation professionnelle : les élus écologistes des Régions évoquent les enjeux d'une loi à venir
Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 25 mars 2013.
"La vacance actuelle du ministère en charge de la formation professionnelle et de l’apprentissage ne peut pas durer", ecrivent Jean-Philippe Magnen, Philippe Meirieu et Yanic Soubien, tous trois vice-présidents de conseils régionaux, délégués à la formation tout au long de la vie à l'apprentissage et écologistes. En effet, Thierry Repentin, qui était en charge de ces dossiers auprès du ministre du travail Michel Sapin, vient d'être nommé ministre aux affaires européennes en remplacement de Bernard Cazeneuve, lui-même nommé au Budget.
Or, rappellent les trois élus, "le président [de la République] a annoncé qu'un projet de loi était en préparation et serait prêt d'ici à la fin de l'année". Il y a là, estiment-ils, "un enjeu économique et social de première importance dans la période de crise que nous traversons". Si "on peut comprendre le souci du gouvernement de ne pas précipiter une nomination de circonstance", "il est difficile d’imaginer que l’élaboration d’un texte ambitieux soit possible sans l’autorité d’un ministre spécialement dédié à cette mission". Et les trois vice-présidents d'énumérer les enjeux de la réforme, de leur point de vue : "construire une réponse qualitative et durable aux problématiques de qualification et de formation (...), mettre en place une clarification indispensable pour que l’accès à la formation professionnelle ne soit plus perçue comme un parcours du combattant (...) faire du droit à la formation tout au long de la vie une réalité pour toutes et tous (...), accompagner la mise en place de 'services publics régionaux de la formation' garantissant de véritables mises en cohérence territoriale (...), promouvoir, de manière raisonnée et équilibrée, l’apprentissage (...), accompagner, par un effort de formation et d’innovation formative sans précédent, la nécessaire transition écologique de notre économie"...