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Il faut distinguer "politique jeunesse" et "politique universitaire" (refondateurs de l'université)

Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 19 mars 2013.

Est-il normal qu'un jeune qui a raté son bac soit pris en charge par la mission locale, et que celui qui l'a réussi s'inscrive à l'Université pour bénéficier d'une bourse et d'une couverture sociale ? Olivier Beaud et François Vatin, qui participent au mouvement informel des "refondateurs" de l'université, étaient invités, ce 19 mars, par l'AJE (Association des journalistes éducation) et ils posent crûment la question, d'autant qu'à Paris-X, aucun des bacheliers professionnels qui s'étaient inscrits en histoire, sociologie ou AES (Administration économique et sociale n'a obtenu sa licence 3 ans plus tard.

Si la préoccupation première de ces deux universitaires est de sauvegarder une institution, l'Université, qu'ils jugent menacée, se demandant même s'il n'est pas trop tard pour la sauver, ils sont amenés à s'interroger sur l'introduction d'une sélection que le baccalauréat n'assure pas. Ils font notamment valoir qu'en 2006, dernière année où un DEUG (bac+2) a été délivré, il l'a été à 100 000 étudiants inscrits dans des filières non sélectives, tandis que les IUT et les STS (instituts universitaires de technologie et sections de techniciens supérieurs) délivraient 150 000 DUT et BTS, sans compter les autres filières. La prise en charge des étudiants en difficulté pourrait donc être mieux répartie. Ils estiment que la "priorité d'accès" pour les bacheliers techniques et professionnels dans les IUT et les STS prévue par la future "loi Fioraso" est la reconnaissance du problème qu'ils ne cessent de soulever : l'absence d'orientation sélective à l'Université pour des jeunes qui entament des études pour lesquelles ils n'ont ni les pré-requis, ni l'appétence.

Ils s'interrogent aussi sur les effets de la prégnance d'un système où l'excellence est récompensée très tôt, où l'on appartient dès 18 ans "à l'élite à vie", sur l'ambiance qui règne dans les entreprises, souvent mauvaise, d'autant que les écoles de commerce et d'ingénieurs "ne forment pas des jeunes dynamiques, innovants".

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