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Confiance aux enseignants, méthode PARLER, une école pour tous ou pour chacun ? : échos du débat parlementaire

Paru dans Scolaire le jeudi 14 mars 2013.

Derrière l'argumentation développée par Benoist Apparu sur le temps de service des enseignants du premier degré, "se cache l'idée qu'ils se serviraient de ces heures là pour ne pas travailler". Vincent Peillon, intervenant ce 13 mars à l'Assemblée nationale dans le débat sur la loi pour la refondation de l'Ecole, répond au député UMP qui calcule que la circulaire qui vient d'être publiée (Lire ToutEduc ici et ici) va supprimer des heures devant élève. Le ministre de l'Education nationale estime pour sa part que les "60h" prévues par la "réforme Darcos" pour l'aide personnalisée"ne sont pas pratiquées partout", et il sous-entend qu'elles constituent pour partie une fiction. Il conteste donc que les élèves perdent des heures d'enseignement avec la circulaire. Mais surtout, il estime qu' "il faut faire confiance aux enseignants" qui utiliseront les deux forfaits de 24 h annuelles pour travailler qu'il ne faut pas entretenir un "soupçon permanent".

Annie Genevard (UMP) fait l'éloge du programme PARLER développé par Michel Zorman (Lire notamment ToutEduc ici) pour les apprentissages de base, et demande pourquoi elle n'est pas "dupliquée partout". Vincent Peillon lui répond qu'elle est expérimentée dans 300 classes. Il ajoute qu'il y est "favorable".

Le choix de "tous" ou de "chacun" mobilise de nombreux débats. La Droite, dans plusieurs amendements, demande que soit substitués dans le projet de loi les termes "chacun des élèves" à "tous les élèves". Xavier Breton (UMP) voit en effet dans "tous les élèves", une "masse indéterminée", où ils seraient considérés comme des "individus interchangeables", et la difficulté dela Gauche à "penser la différence". Yves Durand, le rapporteur, maintient qu'il faut parler d'objectifs pour "tous les élèves", car "il y a chacun dans tous", mais "il n'y a pas tous dans chacun". Le risque serait de faire "une école différente pour chacun" et, finalement de "favoriser les plus favorisés". Vincent Peillon va plus loin. La loi va "de tous à tous" et non pas "de chacun à chacun". L'Ecole fixe des "règles communes" et c'est ce cadre collectif qui "libère les individualités".

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