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Refondation de l'Ecole : ne pas oublier l'Outre-mer (échos des débats à l'Assemblée nationale)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mardi 12 mars 2013.

Les députés de l'outre-mer ont fait valoir, à l'occasion de la première séance de débats à l'Assemblée nationale, les intérêts de leurs départements ou collectivités, mais ils ont aussi abordé d'autres thèmes. Voici des échos de leurs prises de parole.

Ary Chalus (radical, républicain, démocrate et progressiste), député de Guadeloupe

ENFANTS INTELLECTUELLEMENT PRECOCES. Le député rappelle que son groupe parlementaire a déposé un amendement sur les enfants intellectuellement précoces : "Paradoxalement, les deux tiers de ces enfants (précoces) sont en échec scolaire. La République n’a pas le droit de laisser tomber ces pépites : le personnel enseignant et non enseignant doit être formé à cette problématique pour participer à la réussite scolaire de ces enfants."

OUTRE-MER. "En outre-mer, malgré une amélioration constante ces dernières années, les taux de redoublement dans les écoles primaires publiques sont encore supérieurs à ceux des écoles de France métropolitaine, notamment pour les niveaux de CP et de CM2. Nous notons aussi que l’origine sociale des élèves dans les départements d’outre-mer est très différente de celle observée en France métropolitaine : plus d’un tiers des élèves – contre 6,6 % en France métropolitaine – sont issus de familles dont le responsable est inactif. L’évaluation des compétences en lecture de l’ensemble des jeunes âgés de dix-sept ans effectuée lors de la journée d’appel de préparation à la défense en 2009 a montré que les proportions de lecteurs présentant de grandes difficultés s’élèvent à plus de 15 % outre-mer et atteignent même 25 % en Guyane, contre 5 % en moyenne nationale."

Huguette Bello (Gauche démocrate et républicaine) députée de La Réunion

METIERS. "Nous aurions aimé qu’il [le projet de loi] mentionne un enseignement particulièrement tourné vers l’avenir, celui des métiers de la mer et des océans."

LA REUNION. La députée évoque "les difficultés que soulève, à La Réunion, l’affectation des enseignants issus des concours. Nous constatons que, tous les ans, de jeunes enseignants réunionnais sont affectés dans des académies de l’hexagone alors que des postes vacants existent dans leurs disciplines à La Réunion. Outre les difficultés ordinaires des premières années d’enseignement, ces jeunes doivent affronter celles de l’éloignement et des complications familiales qu’elles comportent. Cette question est importante, nous souhaitons qu’elle soit examinée attentivement."

Annick Girardin (Radical républicain démocrate et progressiste) députée de Saint-Pierre-et-Miquelon

COLLECTIVITES. "Ce texte réserve une attention toute particulière à nos territoires ultramarins, à leurs besoins et à leurs spécificités (...) À titre d’exemple, l’article 31 bis du texte tient pleinement compte des enjeux spécifiques liés aux langues créoles, richesse de notre Nation, mais également réalité pédagogique qui appelle des approches spécifiques. Pour autant, en deux occasions, la rédaction retenue conduisait à exclure des parties du territoire national de dispositifs tout aussi importants pour leur avenir qu’ils le sont pour l’avenir du reste de la France : je veux parler des collectivités d’outre-mer. Le travail en commission a déjà permis de rectifier cette situation concernant l’article 5, afin de rendre les collectivités d’outre-mer prioritaires, au même titre que les départements d’outre-mer, pour l’accueil des enfants à partir de deux ans, avec l’ensemble des mesures que cela implique, y compris en matière de création de postes d’enseignants. Je ne peux que m’en féliciter. La même logique de rectification de l’oubli des collectivités d’outre-mer n’a pu, en revanche, être retenue à l’article 47 du texte, c’est-à-dire dans le dispositif d’aide au développement des activités périscolaires versée aux mairies. Alors que les communes des départements d’outre-mer bénéficient, à juste titre, d’une majoration forfaitaire de cette aide, il serait incompréhensible qu’il n’en soit pas de même pour les communes des collectivités d’outre-mer. C’est le sens de l’amendement que nous avions déposé, mais qui n’a pas été adopté en commission. Nous l’avons déposé à votre cabinet, monsieur le ministre, et j’espère que le Gouvernement acceptera de le reprendre à son compte."

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