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La Droite demande la création d’une école du socle commun dont elle fait l’éloge

Paru dans Scolaire le mardi 12 mars 2013.

Défendant au nom de l’UMP une motion de rejet préalable, qui a été rejetée, Benoist Apparu a adressé ses critiques à la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’Ecole dont l’examen commence ce 11 mars à l’Assemblée nationale. Il regrette notamment que la réforme ne porte pas sur l’ensemble du système éducatif. Mais "peut-être avez-vous craint le risque syndical", lance-t-il à Vincent Peillon. Il considère que le ministre de l’Education nationale a eu tort de "saucissonner" la réforme des rythmes scolaires. Le raccourcissement de 2 semaines des vacances d’été représente 54 h pour les enseignants du premier degré, qu’il faudra financer, elles représentent 18 000 équivalent temps plein, ou répercuter sur l’année, ce qui obligera à revenir sur l’organisation de la semaine.

Comme son collègue Xavier Breton, qui défend après lui une motion de renvoi en commission, sans défendre réellement la politique scolaire menée par Xavier Darcos et par Luc Chatel, il refuse le procès fait à la Droite à propos de la suppression des postes. Il n’y a pas de corrélation entre les moyens et la réussite scolaire, comme le montrent en des sens contraires, les exemples américains et finlandais. Il ajoute que l’on compte aujourd’hui 500 000 élèves de moins et 38 000 enseignants en plus qu’il y a 20 ans. On ne peut donc pas parler de dégradation du taux d’encadrement.

Il propose une vision alternative pour élever le niveau de qualification en refondant l’architecture du système éducatif. Il suggère de regrouper le primaire et le collège pour créer une école du socle commun, dont son collègue reconnaît qu’il est resté "lettre morte", tout comme les cycles instaurés par la loi Jospin.

L’UMP propose de "pousser 100% des baccalauréats technologique et général vers le supérieur", et de "rapprocher" (sans préciser sous quelles formes) les formations de bac-3 à bac +3. Elle souhaite également que le système scolaire se donne pour objectif que 100 % des élèves sortent du système scolaire avec au minimum un bac professionnel.

Xavier Breton estime en effet que ce projet de loi peine à définir des priorités, même si « telle ou telle mesure peut s’entendre » ou peut avoir une pertinence. Il considère par exemple que la scolarisation des moins de 3 ans "peut être une chance", mais il s’inquiète de sa généralisation, pour des raisons de moyens, mais aussi parce qu’il considère que l’Ecole n’a pas à "arracher l’élève à ses déterminismes", à ses "groupes d’appartenance" *. "Le Gouvernement n’a pas à changer les mentalités", ajoute-t-il, non sans avoir exprimé la crainte d’une diminution des exigences si sont supprimés la notation, les redoublements et les devoirs à la maison, sans alternatives.

* La formule exacte, donnée dans le compte-rendu analytique établi par l'Assemblée nationale", est celle-ci:

"Cette volonté d’arracher l’élève a de prétendus déterminismes correspond à une vision erronée de la liberté. Cette volonté d’éloigner le plus possible les enfants de leur groupe d’appartenance est suspecte à nos yeux, car elle met en place d’autres influences, neutres en apparence, mais qui se révèlent beaucoup plus oppressives. Nous ne souhaitons pas, comme vous l’écrivez, que le Gouvernement 's’appuie sur la jeunesse pour changer les mentalités'. Un gouvernement n’a pas à changer les mentalités, et il n’a pas à instrumentaliser la jeunesse."

 

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