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"Sans éducation, pas de développement durable", credo des assises de l'éducation à l'environnement

Paru dans Scolaire, Périscolaire le dimanche 10 mars 2013.

Lyon, correspondance

Onze propositions ont émergé des 3e assises de l'éducation à l'environnement et au développement durable (EEDD). Ces assises, organisées à Lyon et Villeurbanne du 5 au 7 mars, ont rassemblé près d'un millier de personnes venues de toute la France, ainsi que 200 représentants de 25 pays européens. L'assemblée était pour moitié constituée de membres d'associations, pour l'autre de techniciens, militants, salariés de collectivités, enseignants...

C'est une grand-messe en présence de la ministre en charge de l'écologie qui a inauguré ces trois jours. "L'éducation à l'environnement et au développement durable doit devenir une grand cause nationale, pour déboucher en septembre prochain, lors de la conférence environnementale, sur de nouveaux engagements du gouvernement", a notamment promis Delphine Batho. Cette ouverture été suivie par des travaux en groupes relativement restreints, répartis dans une cinquantaine d'ateliers sur une dizaine de thématiques (eau, énergie, biodiversité...).

Dans une ambiance à la fois studieuse et festive, les participants ont pu échanger et partager leurs expériences. Comment fait-on pour sensibiliser les enfants à la lutte contre le gaspillage dans les cantines ? Comment accompagner des changements de comportement pour une consommation responsable ? Comment favoriser l'implication et la participation des salariés à des démarches de développement durable ? Ces questions, et bien d'autres ont été décortiquées pendant les trois jours.

"Ce qui nous rassemble, c'est un monde équitable, solidaire et responsable"

"Il y a trente ans, nous étions en bottes et en ciré jaune. A la marge. Désormais nous sommes davantage écoutés", apprécie Frédérique Resche-Rigon. Responsable de la FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature), cette militante de longue date constate que les choses avancent "à pas de fourmi". Un credo à l'appui : il ne peut y avoir de développement durable sans éducation à l'environnement.

En 2000, la première édition de ces assises insistait sur des valeurs. "Ce qui nous rassemble: un monde équitable, solidaire et responsable", rappelle aujourd'hui le texte introductif à la manifestation. Mais cela ne suffit pas. Les acteurs ressentent aussi la nécessité de définir une véritable stratégie pour mieux se faire entendre, et véritablement faire reconnaître l'utilité sociale de l'EEDD. D'où les onze propositions votées par les participants. Affichées comme prioritaires, elles doivent donner lieu à des actions concrètes. "C'est notre façon à nous de nous organiser", résume Roland Gérard, membre du réseau "Ecole et nature" et cofondateur du CFEEDD (collectif français pour l’éducation à l’environnement vers un développement durable). "Face aux graves défaillances de la société, l'éducation est une solution", martèle encore celui-ci.

Résolument optimistes, les organisateurs et partenaires des assises se montraient encore plus confiants à l'issue des trois jours de rencontre. La présence d'entreprises, de collectivités – les représentants de 15 régions ont participé – la perspective d'un réseau européen en germe, l'intérêt manifeste du ministère de l'Ecologie constituent, selon eux, les signes d'un début de "travail transversal".

Même les freins aux changements de comportement, persistants malgré une sensibilisation désormais bien présente, sont renvoyés à une affaire d'éducation. "Travaillons d'abord sur le changement culturel pour bâtir des projets qui reposent sur l'envie" balaie ainsi Alain Chabrolle, vice-président du conseil régional de Rhône-Alpes délégué à la santé et à l’environnement.

Ce n'est qu'en marge des assises, lors de discussions informelles, que plusieurs militants et représentants de collectivités reconnaissent les difficultés pour agir efficacement, au regard de l'urgence. Ils évoquent alors le manque d'outils pour évaluer les actions, manque d'argent pour les mener, incohérence entre les agendas 21 et les projets urbains, absence de contrôle sur les entreprises polluantes... L'éco-citoyen, fût-il éduqué à l'environnement et au développement durable, se sent parfois un peu seul face à tous ces contre-exemples.

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