CPE et chefs d'établissement voudraient davantage de marges de manoeuvre (DEPP)
Paru dans Scolaire le lundi 04 mars 2013.
"71 % des chefs d’établissement et 83 % des CPE (conseillers principaux d'éducation) se déclarent pessimistes pour l’avenir du système éducatif." C'est l'un des points saillants d'un "dossier" publié par la DEPP (service statistique de l'Education nationale) avec la MGEN sur ces deux corps du second degré, à partir d'interrogations réalisées en 2010. L'étude montre aussi que de nombreux chefs d'établissement et de nombreux CPE souhaiteraient quitter le métier. Un sur cinq au moins attendent "un élargissement de passerelles d'emploi vers les collectivités territoriales" et souhaitent "une année sabbatique de reconversion professionnelle". Pour beaucoup d'entre eux, 3/4 des chefs d'établissement, plus de la moitié des CPE, "les conditions d'exercice de leur métier se sont dégradées" et ils se sentent soumis "à des facteurs de stress".
Ils ont pourtant le sentiment que "des efforts importants ont été faits pour améliorer la réussite des élèves dans leur établissement" et que leur établissement est "plus réactif" qu'avant. Les chefs d'établissement sont de plus satisfaits de la "relative adéquation entre leur rôle tel qu'ils l'exercent et celui qu'ils souhaiteraient exercer dans l'idéal". Leur moral est bon, voire excellent, et ils considèrent que les personnels de l'établissement sont au moins aussi motivés qu'auparavant, et même davantage. Mais les chefs d'établissement voudraient avoir davantage de marges de manoeuvre, et même "choisir des enseignants sur poste à profil ou bien choisir [leur] équipe de direction". Quant aux CPE, ils voudraient pouvoir "participer davantage aux actions et décisions pédagogiques" et choisir leur équipe éducative".
"Regards croisés de chefs d'établissements et conseillers principaux d'éducation dans le second degré public en 2010", dossier téléchargeable sur le site du ministère, ici.