EVS / AVS: comment faire sans dire et dire sans faire...
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire le lundi 06 juillet 2009.
Le sort des 12 000 Emplois et Auxiliaires de vie scolaire dont le contrat arrive à échéance provoque une vive émotion. Beaucoup de ces personnes, qui étaient en situation précaire, ont acquis une réelle compétence dans l'accompagnement des enfants handicapés (voir EVS/AVS: 18 000 contrats renouvelés, 12 000 remplacés) d'où une mobilisation pour que leur contrat soit prorogé. Le Gouvernement vient de trouver une astuce pour que ces personnes continuent d'accompagner les enfants sans leur signer de nouveaux contrats (pour le détail, voir la lettre de Localtis). Il délègue en effet à des associations le soin de cet accompagnement, à charge pour elles de recruter les personnes compétentes, donc celles qui en ont l'expérience.
Le Gouvernemnt ne veut en aucun cas créer un corps de fonctionnaires chargés d'assister les enseignants dans leurs tâches administratives ou liées aux enfants à besoins spécifiques. Mais il faut des gens pour répondre aux besoins créés par les lois que lui-même ou que ses prédécesseurs ont fait voter. Or on ne peut pas renouveler sans cesse des contrats précaires, d'où cette astuce de dernière minute, qui permet de maintenir ces personnes dans leur emploi tout en les changeant d'employeurs. Question: elles ont maintenant une expérience, qui mérite d'être reconnue par un salaire supérieur à celui que leur versait l'Etat. Elles ne peuvent plus être en contrat d'insertion alors qu'elles sont insérées. Elles vont demander les formations dont elles auraient dû bénéficier quand elles étaient employées par l'Etat. L'Etat va-t-il prendre en charge ces surcoûts?