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Les enfants délinquants ne sont pas "des animaux sauvages" (J-M Delarue, contrôleur général des lieux de privation de liberté)

Paru dans Justice le lundi 25 février 2013.

Les enfants auteurs d’infraction "ne sont pas des animaux sauvages que l’on attache brutalement au piquet" et il convient "de convaincre l’opinion que l’enfermement ne peut être une réponse certaine et durable à l’errance sociale". Ces formules extraites de la conclusion du cahier "L’enfermement des enfants" du rapport 2012 remis par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté au président de la République en donne le ton. Même si "le développement des centres éducatifs fermés n’est pas un mauvais choix", il faut que l'enfermement soit court, mais que l'éducation soit longue. 

Jean-Marie Delarue fait le portrait de ces "enfants les plus en difficulté", le seul terme qu'il emploie, ne parlant jamais de "jeunes" ou de "mineurs" : "fragilité des personnalités, celle (souvent) de leurs proches, absence de stabilité de leur condition, émiettement de leur existence, absence de scolarité..." et incapacité pour un certain nombre d'entre eux "à trouver un langage autre que celui de la violence ou de la réaction imprévisible à l’événement".

Mais il constate que les institutions créent pour eux "des parcours chaotiques", du foyer éducatif au centre éducatif renforcé le cas échéant, puis éventuellement au centre éducatif fermé avant, en cas de récidive ou de fugue, un établissement pénitentiaire pour mineurs ou le quartier des mineurs d’une prison: "A chacune de ces étapes, force est de constater que l’enfant est confronté à des personnes différentes, à des pédagogies distinctes, éventuellement à des appréciations changeantes sur sa personnalité et son comportement (...) D’une structure à l’autre, on ne sait donc rien de ce qui s’est passé avant, pendant et après", d'autant que "le document individuel de prise en charge, obligatoire en CEF, est très inégalement rempli". Et le contrôleur de s'interroger : "Comment remédier à l’instabilité par de l’instabilité", sans allonger les temps de détention ? Le rapport ajoute que "l’incertitude qui affecte le devenir des enfants après le séjour dans l’établissement [le CEF, ndlr] reste générale".

Le "dossier de presse" est disponible sur le site du contrôleur, ici, en attendant que le rapport lui-même, publié par Dalloz, soit téléchargeable (le 3 avril)

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