Rythmes scolaires : le Snuipp demande le report à 2014, sauf là où les conditions sont réunies pour 2013
Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 21 février 2013.
Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUIPP-FSU, vient d’envoyer à Vincent Peillon une demande de report de la réforme des rythmes scolaires à 2014 ainsi que la tenue d’une table ronde qui réunirait les représentants des enseignants, des parents, des collectivités pour remettre "sans tabou" sa mise en œuvre sur le métier.
Pour le syndicat, interrogé par Touteduc, il ne s’agit pas "de faire reculer le ministre", ni de faire un "retour aux horaires Darcos avec un ‘on ne touche pas le mercredi’ ". D'aileurs, "là où les conditions sont réunies pour le passage à 4 jours et demi, allons-y pour 2013", mais, au vu des engagements pris à ce jour par les communes, "seuls 14 % des enfants sont concernés par 2013". De plus, la grève du 12 février, "a fait tomber la pièce du mauvais côté".
C’est à l’occasion d’une conférence de presse sur "la perception de la mise en place des rythmes scolaires" à partir du sondage demandé à Harris interactive que le responsable syndical intervenait, hier mercredi 20 février. Il apparaît que "les parents d’élèves doutent que la mise en œuvre dans leur commune soit réussie par manque d’infrastructures et surtout, à 57%, par manque de personnels qualifiés". Ils sont 40 % à considérer le report à 2014 comme une nécessité. Sans que la solution soit obligatoirement partout la même, Sébastien Sirh considère qu'on "ne peut se contenter de concertation locale pour réécrire et améliorer ou pour revoir l’équilibre de la journée et l’équilibre de l’année". Il évoque à ce propos des organisations plus souples comme deux mercredis sur trois en classe, le troisième étant consacré à la concertation, ou d’autres modalités dans les zones de montagne voire les communes à contrainte économique très fortes.
L’étude Harris interactive fait apparaître que la réforme est "clairement" connue à 62% par les parents mais elle n’est une priorité pour l’école que pour 26 % d’entre eux, l’autorité, la discipline et l’aide aux plus défavorisés venant en premier. Quatre sur dix pensent qu’elle va augmenter les inégalités (42 % contre 39 % estimant, au contraire, qu’elle conduit à leur réduction); par ailleurs, 58% des parents n’inscriraient pas leurs enfants aux activités périscolaires si elles étaient payantes; enfin, les parents d’élèves sont plutôt favorables à des activités périscolaires en fin de journée et souhaitent une différence d’organisation pour la maternelle. Le SNUIPP pense à une matinée commençant à 9h, et à une pause méridienne de nature à favoriser le pic d’attention de fin de journée.
Le sondage ici.