"Nous ne sommes pas pour le statu quo." Bernadette Groison au 7e congrès de la FSU
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Justice, Orientation le mardi 12 février 2013.
L'éducation est "redevenue une priorité nationale" avec la création programmée des "60 000 postes", mais "le projet reste au milieu du gué" et la mise en oeuvre de la loi d'orientation devra répondre à l'objectif du "mieux d'école" et elle suppose une "concertation approfondie", "un calendrier et des objectifs". Bernadette Groison est intervenue hier 11 janvier à l'ouverture du 7e Congrès de la FSU au Futuroscope de Poitiers. La secrétaire générale de la FSU a le même positionnement balancé sur le dialogue social qui "a été rétabli" mais si "la réhabilitation des corps intermédiaires est utile," elle se demande si elle aura été utile au progrès social.
S'exprimant la veille d'une grève nationale des enseignants du primaire, elle considère que la gestion des "rythmes" ne semble pas avoir brillé par une "démarche concertée"; "c'est pour cela que la FSU soutient les grèvistes" de ce 12 février, a-t-elle martelé. Elle ajoute : "Attention à ceux qui traitent de corporatistes les enseignants", ceux-ci "doivent être reconnus et même revalorisés" et il n'y a pas de réforme réussie sans l'accord de ceux qui sont en charge de la mettre en oeuvre". Elle cite toutefois l'écrivain Robert Sabatier pour qui "le secret du changement consiste à concentrer son énergie pour créer du nouveau".
Bernadette Groison souhaite d'ailleurs que son organisation ne soit pas spectatrice mais "acteure des changements" à venir. Elle insiste aussi sur la mise en cohérence du discours de la FSU pour l'ensemble de ses secteurs. La fédération rassemble en effet 23 syndicats, de l'enseignement à la fonction publique, des infirmières de l'Education aux agents de la protection judiciaire de la jeunesse.
Alain Claeys, député maire de Poitiers, avait salué les congressistes et rappelé qu'il avait obtenu en 2008 de Xavier Darcos, le maintien de la semaine de 4 jours et demi avec mercredi libéré pour nombre d'écoles de Poitiers et qu'il "a de bonne chance de reconduire" ce dispositif.