La CNAF se présente comme un acteur clé de la politique sociale et familiale
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire le mardi 29 janvier 2013.
"L’engagement de la CAF (dans la réforme des rythmes scolaires) dépendra des projets de chaque commune. Le coût est donc difficile à mesurer. Par exemple, si les activités périscolaires se déroulent à la pause méridienne, elles concernent tous les enfants tandis que certains parents n’inscriront pas leurs enfants aux activités fixées après la classe", a précisé le président du conseil d’administration de la CNAF lors de la conférence de rentrée ce matin.
Jean-Louis Deroussen souligne que la caisse nationale d'allocation familiale "est favorable à un meilleur déroulement des activités scolaires et péri-scolaires, qui ne ressemble pas à un parquage des enfants dans la cour pendant une demi-heure au lieu d’être en classe". Il rappelle que le fond national d’action sociale (FNAS) propose de nombreux dispositifs sportifs, culturels, mais que pour répondre aux besoins de la réforme, il faudra y mettre les moyens.
D’une façon générale, alors que la négociation de la nouvelle COG (Convention d'objectifs et de gestion) 2013-2016 avec le gouvernement est en cours, la CNAF revendique son expertise dans les secteurs des activités péri-scolaires, de l’accueil de la petite enfance et du soutien à la parentalité. Les CAF financent notamment des lieux d’accueil enfants-parents, les REAAP, et des structures de médiation familiale.
Concernant l’abrogation du "décret Morano", il confirme la décision de mettre fin aux jardins d’éveil mais que la question des taux d’encadrements dans les structures d’accueil n’a pas encore été abordée avec la ministre de la Famille.
En 2011, la CAF comptabilise 11,4 millions d’allocataires et 77 milliards d’euros de prestations.
Elle recense la création de 25 255 places d'accueil de la petite enfance, dont 13 890 nouvelles et 11 365 grâce à l’optimisation, soit 88,6% de l’objectif des 100 000 places pour la COG 2009-2012. Elle a dépensé 2,4 milliards d’euros pour l’accueil du jeune enfant, 1,5 milliard d’euros pour l’allocation de rentrée scolaire (2,8 millions de bénéficiaires), 745 millions d’euros pour les centres de loisirs (2,1 millions de bénéficiaires) et 446 millions d’euros pour l’accompagnement social des familles.
Jean-Louis Derroussen a rappelé que la CNAF joue un rôle dans la compétitivité de la France, notamment pour le renouvellement des générations, le taux d’activité des femmes et la préservation de la cohésion sociale.