Sport scolaire et engagement éducatif : Valérie Fourneyron veut rassurer
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mardi 29 janvier 2013.
Les fédérations sportives scolaires et universitaires "ont toute leur place" dans le futur Conseil national du sport où "le collège Etat ne sera pas représenté seulement par le ministère des sports, mais aussi par ceux de l'Education nationale, et du supérieur", a annoncé ce 29 janvier Valérie Fourneyron qui présentait ses voeux à la presse. La ministre en charge des Sports, de la Jeunesse, de l'Education populaire et de la Vie associative a commencé par faire siennes les critiques du rapport de la cour des Comptes en ce qui concerne les inégalités d'accès au sport, notamment pour les jeunes handicapés.
Elle annonce pour la fin de l'année une loi de modernisation du sport qui rappellera le rôle de l'Etat pour corriger les inégalités, et qui renforcera ses relations avec les collectivités et les associations afin de faciliter l'accès au sport pour tous. L'Etat sera accompagné par une instance consultative, ce Conseil national du sport donc, qui rassemblera l'ensemble des forces vives du sport.
Interrogée sur l'avenir du sport scolaire, la ministre a tenu à rassurer. il n'est pas question de remettre en cause l'EPS à l'école, et le sport scolaire "a une chance extraordinaire d'avoir" l'UNSS et l'USEP (les fédérations sportives du second et du premier degré). La ministre constate qu'un nombre croissant de fédérations sportives ont signé des conventions avec leurs homologues scolaires et elle invite celles qui n'en ont pas encore passées à le faire.
Sur le contrat d'engagement éducatif et l'encadrement des mineurs pendant les colonies de vacances, la ministre répond à ToutEduc : "Nous sommes en train de faire le point avec les mouvements d'éducation populaire", de voir si certains enfants ont été pénalisés pour l'accès aux "colonies de vacances" cet été et si les conditions de travail des animateurs s'en est trouvé améliorées. Elle ajoute que "ce n'est pas simple", puisqu'il faut tenir compte des modifications induites par la nouvelle réglementation, mais faire aussi la part de la crise et de la baisse du pouvoir d'achat des familles.
En ce qui concerne les débouchés de la filière STAPS et des formations "Jeunesse & Sports", Valérie Fourneyron veut "sortir des querelles stériles". Elle ajoute qu'un jeune "qui s'engage dans une filière sportive a 9 chances sur 10 de trouver un emploi" et que le sport contribue à la lutte contre le chômage. L'emploi salarié sportif a augmenté quatre fois plus vite que dans les autres secteurs et 10 % des emplois d'avenir seront dans le domaine sportif. Des conventions opérationnelles avec les fédérations du basket, de la randonnée, du football, du judo... permettront à 3 500 sportifs et sporitves de s'inscrire dans un parcours professionnel avec ces fédérations, un parcours "qui ne sera pas forcément liés à la pratique sportive, mais aussi à leur fonctionnement".
Sur le rapport de la Cour des comptes, lire ToutEduc ici
Sur le contrat d'engagement éducatif, lire ID2 ici.