CAPES : davantage de candidats présents aux épreuves (entourage du ministre)
Paru dans Scolaire le vendredi 25 janvier 2013.
En lettres classiques, "où nous avons augmenté de 30 % le nombre de postes, nous avons eu une augmentation de 15 % des candidats présents aux épreuves du CAPES", précise à ToutEduc l'entourage de Vincent Peillon. Les premiers résultats de l'écrit parviennent aux candidats, et plusieurs médias, dont Le Monde ou Le Café pédagogique ont fait les comptes à partir des tableaux auxquels les candidats ont eu accès. C'est ainsi que le quotidien du soir titre "le défi du recrutement est loin d'être gagné". Il compte en lettres classiques 108 admissibles pour 200 postes (le Café en compte 118), en lettres modernes, 1 155 admissibles (1 139 pour le Café) pour 1 000 postes, en mathématiques, 1 329 (1 326) pour 1210 postes, et en musique, 116 admissibles pour 130 postes, donc des admissibles moins nombreux ou à peine plus nombreux que le nombre des postes à pourvoir, alors que les jurys sont loin d'admettre tous les admissibles aux épreuves orales.
Le ministère refuse de communiquer sur ces données avant la mi-février, aussi longtemps que les résultats de toutes les sections ne sont pas tombés, notamment en langues vivantes. Au total, le nombre des inscrits aurait augmenté de 8 à 9 % (16 % en mathématiques) et le nombre des candidats présents aux épreuves de 11 %, toujours selon l'entourage du ministre qui est bien conscient qu'il "va avoir une difficulté" et qu'il devra compenser avec des contractuels ou peut-être des admissibles à l'agrégation, solutions qu'il avait adoptées l'an dernier. Il se réjouit néanmoins de l'augmentation du nombre des candidats et pense qu'il aura au total moins de postes vacants qu'à la rentrée 2012, alors que, pour l'heure, le concours n'a pas encore changé, et que les nouvelles modalités de formation ne sont pas en place.
En ce qui concerne le second concours, qui aura lieu au mois de juin, l'entourage du ministre rappelle que le vivier ne sera pas le même, puisqu'il comprendra aussi les étudiants en M1. Il compte aussi sur la 3ème voie, qui permet des reconversions professionnelles, par exemple d'ingénieurs qui souhaitent enseigner les maths ou la physique.
En ce qui concerne les professeurs des écoles, le nombre des candidats au niveau national est suffisant, mais il est faible dans certaines académies. "C'est pourquoi nous avons 2 300 emplois d'avenir sur 4 000 pour le premier degré, et que nous avons proportionnellement surpondéré leur nombre en direction des territoires qui peinent à recruter, et qui sont aussi ceux où le corps enseignant doit être davantage à l'image de la société."