Archives » Actualité

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

"Replacer l'enfant au coeur de la politique familiale" (D. Bertinotti)

Paru dans Petite enfance, Périscolaire, Justice le vendredi 25 janvier 2013.

Dominique Bertinotti veut "replacer l'enfant au coeur de la politique familiale" et "inventer une politique de l'adolescence". La ministre en charge de la Famille, elle préfère d'ailleurs dire "des familles", présentait ce 25 janvier à la presse son programme de travail pour le premier trimestre. Les débats sur le mariage y ont une large place, mais elle évoque aussi l'accueil de la petite enfance, la préparation de la loi famille, une évaluation de la loi de 2007 sur la protection de l'enfance...

C'est le 16 février que seront restitués les résultats de la "consultation citoyenne" sur l'accueil de la petite enfance et le soutien à la parentalité (lire ToutEduc ici). Ils influeront sur la discussion en cours pour la définition des grands axes de la COG (convention d'objectifs et de gestion) de la CNAF (Caisse nationale d'allocations familiales, lire ToutEduc ici) qui devra centrer les efforts "là où c'est le plus nécessaire". La ministre veut sortir d'une "politique du chiffre" en matière de places de crèche, et appelle à une politique davantage qualitative, notamment en termes d'horaires décalés. Elle souligne l'existence "d'expérimentations remarquables" à ce sujet. Quant au soutien à la parentalité, il passe par des "lieux" spécifiques qui évitent le "tout ou rien", ou bien les familles ne trouvent aucun soutien, ou bien elles sont adressées aux services sociaux, avec le risque de stigmatisation qu'elles ressentent.

La loi sur la famille, qui sera présentée au Conseil des ministres du 27 mars, devra reconnaître "la diversité des modèles familiaux". Dominique Bertinotti estime, en réponse aux attaques de l'opposition sur le mariage pour tous, que c'est "la Gauche qui porte la valeur famille", et qu'elle entend les aspirations "à faire famille" sans que soit porté de jugement sur la forme de cette famille. Et elle entend placer "l'enfant au coeur de la politique familiale" en évitant de "découper en tranches" selon son âge ou sa situation au regard de l'institution scolaire, voire judiciaire. Elle relève que s'il existe des solutions d'accueil pour les 0-3 ans et des accueils périscolaires pour les 3-10 ans, les 11-16 ans n'ont souvent rien qui les satisfasse. Elle rapporte d'ailleurs son expérience de maire du IVème arrondissement parisien, où le conseil municipal des enfants marche très bien, mais où celui des adolescents est "un échec".

Enfin la ministre cite dans son programme de travail des mois à venir, l'évaluation de la mise en oeuvre de la loi de 2007 sur la protection de l'enfance (ici). Il ne s'agit pas, insiste-t-elle, de la réécrire, mais de rendre plus efficace la prévention. Elle pense à ces enfants "placés" et à leur "errance de familles d'accueil en foyers". Pour ce qui est du signalement des enfants en danger, elle ne veut pas "pointer du doigt les services de la protection de l'enfance", et n'est pas sûre qu'il faille revoir le fonctionnement de l'ASE (les services départementaux d'aide sociale à l'enfance), alors que les magistrats, des travailleurs sociaux et les associations sont, dans leur majorité, très attachés au maintien du lien avec la famille biologique. Des modifications ne pourraient intervenir qu'après que les mentalités auront évolué.

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →