L'alternance politique n'a pas mis fin au désarroi des enseignants (blog de L. Cédelle)
Paru dans Scolaire le vendredi 18 janvier 2013.
"Le désarroi des enseignants continue d’être particulièrement préoccupant (...) La défiance à l’égard d’une hiérarchie perçue comme lointaine et déconnectée ne s’est pas atténuée avec le changement de gouvernement." Luc Cédelle (journaliste au Monde) donne sur son blog la parole à Benjamin Moignard (sociologue, Paris-XII) qui a mené une enquête approfondie dans quatre collèges de la région parisienne classés en éducation prioritaire, et qui l'a complétée avec "un recueil de données plus quantitatif auprès de plus de 70 autres établissements".
Pour lui, "le traumatisme lié à un sentiment d’abandon de l’école publique sera sans doute long à cicatriser et ne peut pas être lié à la seule question d’une alternance politique". Il note pourtant qu' "il y a des établissements de banlieue qui vont bien, et même très bien", mais il ajoute que "le départ d’un chef d’établissement ou de quelques professeurs usés par dix ans de bons et loyaux services suffit à voir s’effondrer le précieux édifice". D'ailleurs, "la réussite des établissements qui accueillent des élèves plus en difficulté que d’autres ne peut pas reposer sur quelques bonnes volontés individuelles". Et "là où il faut parler d’établissements ghettoïsés", le terrain "est en surchauffe".
Le site de Luc Cédelle, ici.