Rythmes scolaires : le SNUIPP et le SE-UNSA voteront-ils le projet de circulaire sur le travail des enseignants ?
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture le vendredi 11 janvier 2013.
Le SNUIPP (syndicat FSU du 1er degré) considère que "le ministre a enfin apporté des éclaircissements sur la partie enseignant" de la réforme des rythmes scolaires, après une séance de concertation avec le ministère, hier 10 janvier. Il évoque "des bougés pour le temps de concertation" puisqu'un projet de circulaire, dont le texte sera débattu ce 11 janvier en CTM (comité technique ministériel), modifie l'usage des 3 h par semaine (ou 108 h annuelles) que les enseignants "doivent" (soit la différence entre les 24 h d'enseignement et les 27 h de leur service théorique créée par la suppression du samedi matin). Ils devraient 36 h d'APC (activités pédagogiques complémentaires) et 24 h de concertation supplémentaires destinées à "l’identification des besoins des élèves et à l’organisation des APC et à leur articulation avec les autres moyens mis en œuvre" au lieu des 60 h d’aide personnalisée actuellement. Restent notamment 18 h pour les "animations pédagogiques" et la formation continue "à distance".
Le SNUIPP "continue à revendiquer trois heures de concertation" et considère que le volume annuel des "animations pédagogiques" (les formations organisées par les inspecteurs de circonscription) devrait être limité à 9h. Il refuse de plus qu'elles aient lieu le mercredi après-midi. Quant à la formation à distance, elle ne saurait "se substituer à la mise en œuvre d’une vraie formation continue sous forme de stages sur le temps de classe" et il "appréciera toutes ces évolutions avec les enseignants".
Pour sa part, le SE (syndicat UNSA des enseignants) voit dans ce projet de texte "les premiers signes de reconnaissance (...) [des] capacités d’initiatives des enseignants et [de] leurs compétences professionnelles" puisqu'il "évacue enfin les recensements tatillons institués depuis 5 ans pour contrôler [leurs] activités hors enseignement". Il y voit "des signes tangibles du passage de l’injonction à l’indispensable confiance dans la professionnalité des enseignants". Mais, comme le SNUIPP, il estime que "reste maintenant à traiter la question de la reconnaissance financière des missions des professeurs des écoles"
A Paris, la section départementale du SNUIPP, après les déclarations du maire, Bertrand Delanoë, optant pour la mise en place de la réforme des rythmes scolaires à la rentrée de 2013, dénonce un "bricolage politicien" et entend "imposer le retrait de cette pseudo-réforme".