Archives » Revue de la presse et des sites

ToutEduc met à la disposition de tous les internautes certains articles récents, les tribunes, et tous les articles publiés depuis plus d'un an...

Refondation : Ph. Meirieu déçu, P. Frackowiak "très en colère", les pédagogues n'y trouvent pas leur compte

Paru dans Scolaire le mercredi 09 janvier 2013.

Le "projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école" est un "texte important, porteur d’espoir, mais encore décevant", estime Philippe Meirieu. Celui qui apparaît souvent comme une figure de proue parmi les pédagogues analyse longuement, sur son blog et dans une tribune publiée par le Café pédagogique, ce texte qui constitue "une vraie bouffée d’oxygène pour un système au bord de l’asphyxie", mais qui "ne répond pas encore à l’immense espérance que [la démarche de refondation / concertation / loi d’orientation] a suscitée". L'auteur considère que "nous sommes plutôt en présence d’un triptyque réparation / négociation / bonnes intentions", faute de voir affirmées des "finalités claires" pour le système éducatif, et non pas seulement scolaire. Car le principal défaut de ce projet est d'être scolaro-centré. 

L'élu EELV de Rhône-Alpes liste ce qui manque à cette loi, notamment sur le lycée et le baccalauréat, il déplore l'absence d'une définition ambitieuse de la culture et il voudrait qu' "un accompagnement bienveillant" des enseignants remplace un "contrôle pyramidal a priori".

Pierre Frackowiak (IEN honoraire, connu pour avoir tenu tête à G. de Robien, alors ministre de l'Education nationale, sur les méthodes de lecture) est "déçu, inquiet, pessimiste et très en colère". Il estime que les cadres "porteurs de l'idéologie sarkoziste responsables de la destruction de l'école" sont toujours là, ainsi que les "petits chefs", "tuant l'espérance" des enseignants, d'autant que "les acteurs de terrain" n'ont pas été associés à la concertation tandis que les syndicats n'étaient pas "en mesure de porter à la fois le témoignage de la souffrance des enseignants et de la richesse de l'intelligence collective à mobiliser" pour une véritable refondation.

Par ailleurs, il indique "que le ministère s'apprêt[erait] à imposer le maintien des évaluations nationales" en CE1 et CM2, une majorité d'inspecteurs ayant fait savoir qu'ils "ne pouvaient pas travailler sans". Il n'y aurait pas de remontées au ministère.

La tribune de Ph. Meirieu est consultable sur son site, ici. La réponse de Pierre Frackowiak n'est pas encore en ligne sur ce même site.

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →