Mariage pour tous : le SPELC refuse des "débats artificiels" dans les établissements, la FSU dénonce une campagne politique
Paru dans Scolaire le lundi 07 janvier 2013.
"L’École n’est pas une arène politique !" s'exclame le SPELC qui "n’est pas favorable à l’institution de débats artificiels" dans les établissements scolaires à propos du mariage pour tous et de l’homoparentalité, comme le secrétaire général de l'enseignement catholique propose d'en organiser. Le syndicat des personnels de l'enseignement catholique considère que les enseignants doivent "être à l’écoute [de leurs élèves], leur offrir des moments d’échange et de parole libérée", mais que "les jeunes doivent être protégés des excès et des outrances", que "l’École est un lieu d’éducation et non une caisse de résonance médiatique ou politique", d'autant qu' "un sujet d’une telle importance devrait faire l’objet de discussions sereines, au‐delà des convictions religieuses, politiques ou doctrinaires".
Pour sa part, la FSU considère que "l’enseignement catholique doit respecter la neutralité de l'enseignement", alors que son secrétariat général "mène campagne contre le projet de loi relatif au mariage pour toutes et tous". La fédération syndicale considère qu'il nie "que le débat démocratique se déroule depuis plusieurs mois, pendant la campagne électorale, mais aussi lors des nombreuses auditions qui ont été menées par les ministres de la justice et de la famille et à l'assemblée nationale" et qu' "il transforme ces écoles en courroie de transmission de la campagne orchestrée par la droite, les églises et l'extrême-droite".