Loi de "déprécarisation" dans l'enseignement agricole public : durcissement de ton et demande d'entrevue
Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 07 janvier 2013.
Les personnels contractuels des CFA de l'enseignement agricole ne seraient pas susceptibles d'être titularisés sur leurs postes dans le cadre de la loi dite de "déprécarisation" du 12 mars 2012. C'est ce qui ressort d'un communiqué du SNETAP (le syndicat FSU de l'enseignement agricole public), après une action menée auprès de la DGER (direction de l'enseignement et de la recherche) au ministère fin de décembre pour la titularisation des personnels contractuels. Or les enseignants des CFA (centres de formation des apprentis) et des CFPPA (formation continue) seraient exclus de cette titularisation bien qu'ils travaillent dans les mêmes établissements que leurs collègues professeurs des lycées.
Pour Jérôme Chassagnette, secrétaire général adjoint, "au moment où le gouvernement met en avant l’apprentissage, on saute par-dessus". Le syndicat a convoqué son conseil national à la mi-janvier et "décidera d'une riposte". Interrogé par ToutEduc, il ajoute que le SNETAP entend" interroger sans délai le cabinet du
ministre pour connaître ses intentions", après que les propos du sous-directeur de la DGER "ont été très mal vécus par les précaires". Celui-ci estimait en effet que "les CFA et CFPPA ne relèvent plus de la compétence de l’État, qui n’a ainsi, à l’égard de leurs personnels, plus aucune responsabilité".
Le syndicat estime au contraire qu’avec l’année 2013 et la loi sur l’avenir de l’agriculture et le "produire autrement", les trois voies de formation "initiale, apprentissage et continue" sont nécessaires. Il compte interpeller le ministre sur la possibilité de se doter "d’un outil public fort".