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Fourneyron rassure les associations de l'Education populaire, mais pas suffisamment.

Paru dans Périscolaire le mardi 18 décembre 2012.

"Je souhaite que les CEPJ [conseillers éducation populaires jeunesse, ndlr] soient partie prenante dans l'élaboration des futurs Projets éducatifs territoriaux qui associeront l’État, les collectivités territoriales et les partenaires de l'école." Valérie Fourneyron était présente ce matin 18 décembre au colloque de présentation de l'ouvrage "Education popu­laire, une uto­pie d’ave­nir ?". Cet ouvrage est le produit d'enquêtes menées par Franck Lepage (Le Pavé), coodonnées par l'association Cassandre/ Horschamps.

La ministre a rappelé dans son discours que "pour la première fois de l'histoire de la République, l'éducation populaire a été inscrite dans l'intitulé du ministère dont [elle a] la charge", et que "les crédits destinés aux subventions des associations d'éducation populaire ont été maintenus, alors qu'ils avaient diminué de 30% depuis 2007."

"Pour redonner du sens à leurs projets, à leurs missions, je souhaite garantir leur stabilité" a-t-elle affirmé, rappelant que "la RGPP et la REATE (réforme de l'administration territoriale de l’État, à l'origine des nouvelles directions départementales et régionales) ont malmené les organisations et les agents."  Et que "au cours des cinq dernières années, par idéologie, les différents gouvernements ont malmené les questions de jeunesse et d'éducation populaire, parfois dans un ministère de plein exercice, parfois rattachés à l’Éducation nationale, parfois à un Haut commissaire...".

"Nous travaillons également sur les moyens réglementaires et légaux pour conforter les relations contractuelles entre la puissance publique et le monde associatif. Car la mise en concurrence et la loi du marché ne sauraient être la règle ! C'est un choix politique fort que nous rendrons concret dès 2013."

Elle a enfin évoqué les "deux chantiers importants en cours, la refondation de l'école et l'éducation artistique et culturelle, qui, chacun à sa manière, font une place à l'éducation populaire."

Malgré ses excuses de ne pas avoir assister à la matinée d'échanges et de repartir juste après son discours (à Lille pour les 30 ans des missions locales, avec le Premier ministre), son intervention rapide et sans annonce particulière a déçu une partie des militants présents. Après son départ, l'un d'eux a pris la parole pour expliquer à Robin Renucci, intervenant au colloque, qu'ils ne parlaient pas le même langage : "nous sommes des condamnés à mort. Pas vous! On veut entendre ceux qui n'en peuvent plus!" Une autre militante a observé que "comme par hasard, les personnes importantes n'étaient pas là pour partager nos réflexions. La ministre a dit qu'elle avait besoin de nous mais je ne pense pas que, venant avec son discours après nos échanges, nous puissions travailler avec elle". Une autre militante a ajouté "d'autant plus que les stages de réalisation [dont la ministre fait l'éloge dans son discours, ndlr] et la moitié des personnels ont diparu".

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