Refondation de l'Ecole : vote favorable du CSE. Les commentaires du SNALC, de la Ligue de l'enseignement, de la PEEP
Paru dans Scolaire le vendredi 14 décembre 2012.
Vincent Peillon "se félicite de l’avis largement favorable rendu par le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) sur le projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’Ecole de la République". Il a été adopté par 41 voix pour, 9 voix contre et 16 abstentions. Pour le ministre de l'Education nationale, "par cet avis, le CSE témoigne de l’adhésion de la communauté éducative aux priorités de la refondation".
Le SNALC-FGAF indique qu'il a voté pour cet "ambitieux projet" et qu'il considère que les mesures annoncées "vont dans le bon sens". Il redoute toutefois que la mise en place des conseils école-collège "soit pervertie par des a priori idéologiques surannés". Il ne voudrait pas voir "promouvoir des pratiques pédagogiques prétendument innovantes" ni qu'on revienne "sur une année scolaire de 36 semaines", ou qu'on ne rétablisse pas un "bac pro en quatre ans pour les élèves les plus en difficulté", ou qu'on méconnaisse "l’absolue nécessité d’introduire de véritables parcours diversifiés au sein du collège unique", ou encore qu'on introduise "davantage de transdisciplinarité" au lycée. Il demande aussi au ministre "d'ouvrir rapidement des négociations sur la revalorisation de nos métiers, le tout sans porter atteinte à des statuts nationaux".
La Ligue de l'enseignement considère que le projet de loi "propose des avancées notoires (...) en premier lieu la volonté d’une Ecole bienveillante et inclusive, attentive à tous les élèves et la garantie de moyens publics par la programmation", mais elle aurait "souhaité [y] trouver des précisions sur le statut juridique de l’école primaire, des éléments concernant la gouvernance globale du système et sa déclinaison au niveau académique, l’affirmation du droit à l’expérimentation, une place plus importante accordée à la culture scientifique et technologique, une ouverture sur l’articulation Bac moins/ 3 Bac plus 3 et sur la nécessité d’une action interministérielle forte et structurée en matière d’éducation globale". Elle affirme néanmoins être prête à participer au "service après vote" de la loi.
La PEEP (parents d'élèves de l'enseignement public) regrette que manque dans la loi l'inscription de "l’importance du lien Parent-Ecole et du rôle des Fédérations de parents d’élèves". Elle ajoute que si la refondation est "pédagogique", c’est-à-dire "qu’elle s’appuiera sur la formation des enseignants (initiale et continue)", elle "ne pourra être assez rapide pour répondre à l’urgence que soulèvent les résultats de notre système scolaire".