Violence à l'école: la PEEP ne suit pas Xavier Darcos
Paru dans Scolaire, Justice le mercredi 17 juin 2009.
La conférence de presse organisée ce matin par la PEEP a été l'occasion pour son président fraichement élu, Philippe Vrand, de prendre ses distances avec le discours de l'actuel gouvernement sur la violence à l'école, montrant par là que Xavier Darcos n'avait pas choisi le meilleur endroit pour faire ses annonces, lors du dernier congrès de l'association de parents (voir ToutEduc du 21 mai).
Pour Philippe Vrand, les portiques de sécurité « ne sont pas une mesure efficace » et l'habilitation juridique permettant aux chefs d'établissement et aux CPE de fouiller les cartables ne ferait qu'officialiser une pratique qui existe déjà.
Ce dont il faut surtout s'inquiéter, c'est « la violence faite aux élèves », a expliqué Valérie Marty, représentante de la PEEP pour l'académie de Versailles. Pour elle, la fouille, même si elle se limite aux cartables, est un acte violent, à la limite du délit de faciès, dès lors que l'on sait que tout le monde n'est pas fouillé.
La PEEP s'en est également pris au rapport Descoings, qui « se contente des dresser des constats là où on attendrait des propositions », avant de reconnaître les vertus de l'aide personnalisée, qui oblige les enseignants à s'interroger sur leurs pratiques et donne aux élèves la possibilité de travailler en petits groupes. Tout irait bien, en somme, si le temps de l'aide ne venait pas s'ajouter à un emploi du temps déjà surchargé.