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Décrocheurs : continuité et amplification de l'action de l'Etat

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mardi 04 décembre 2012.

"On doit se rassembler", et c'est pourquoi Vincent Peillon prolonge et amplifie l'action "positive" engagée par le précédent gouvernement pour lutter contre le décrochage. Il l'a annoncé ce 4 décembre, lors de l'ouverture d'un séminaire national sur le lancement du dispositif "formation-emploi" pour les jeunes décrocheurs. Les 360 plates-formes d'appui et de suivi ont permis cette année de proposer des solutions à 9 500 "décrocheurs". Le ministre de l'Education nationale lance une "mobilisation générale" pour doubler ce chiffre en 2013, et pour "raccrocher" la moitié de ces jeunes "d'ici à la fin du quinquennat". Il souligne l'importance de l'enjeu : "la France n'a pas d'avenir si elle n'est pas capable de réunir ses jeunesses", si elle permet qu'une partie de sa jeunesse aille "de plus en plus mal".

L'INSEE et la DEPP ont affiné le calcul du nombre des décrocheurs, qui seraient 186 353 "au sens du SIEI" (système interministériel d'échange d'informations), c'est-à-dire en ajoutant au nombre des jeunes sortant chaque année du système scolaire sans avoir au moins un CAP (quelque 120 000 en métropole, 20 000 dans les DOM) ceux qui se sont inscrits après un CAP dans un cursus "bac pro" et qui ont abandonné, soit 13 % des "décrocheurs". Ce sont plus souvent des garçons (57 %), et près de la moitié d'entre eux sont issus d'un second cycle professionnel, 17% d'entre eux sortent d'un collège. Les deux tiers d'entre eux ont au plus 18 ans.

Identifier l'offre

Si le dispositif précédent permettait d'identifier les jeunes "décrocheurs", celui qui est lancé doit aussi identifier l'offre de formation. Les établissements scolaires organisés en réseau, de forme variable selon les académies, doivent notamment faire état des places disponibles. Les lycées professionnels en compteraient 40 000 deux mois après la rentrée. Quatre académies, Lyon, Lille, Amiens, Versailles, sont en pointe sur le sujet, mais plusieurs autres avaient envoyé des délégations assister aux travaux du séminaire. Le ministère met aussi en avant les établissements innovants, les trois micro-lycées, le lycée de la nouvelle chance  (Villeurbanne) le PIL (pôle innovant lycéen) de Paris, le chantier-école (Lycée Char à Avignon) et le CLEPT de Grenoble (collège-lycée élitaire pour tous).

Les plates-formes regroupent les missions locales, les collectivités, Pôle emploi, les représentants d'autres ministères. Elles proposent aux jeunes repérés un entretien personnalisé et une évaluation de son niveau scolaire. Une solution lui est proposée, soit une formation dans un établissement scolaire ou en apprentissage, soit "d'autres solutions" comme le service civique. Martin Hirsch, président de l'agence du service civique, annonce d'ailleurs son objectif, accueillir 3 000 jeunes dans ce cadre en 2013, leur proposer rapidement une mission, qui peut être aménagée avec un temps de travail réduit pour laisser au jeune le temps de la formation. Il donne en exemple un jeune qui a raté son CAP et dont la mission consiste à aider des clochards à écrire des poèmes, alors qu'il n'en avait lui-même jamais lus. Il est convaincu que ce garçon réussira au bout du compte à être travailleur social. François Bonneau, président de la Région Centre, évoque la nécessité de proposer aux jeunes une autre formation que celle qui les a vus décrocher, et d'éviter "les couloirs", les parcours de formation étanches, par exemple entre le lycée professionnel et l'apprentissage. Pour sa part, l'ONISEP mettra en place un service de "géo-localisation des lieux d'accueil pour les jeunes souhaitant retourner en formation."

Le dossier de presse est téléchargeable sur le site du ministère, ici.

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