Climat scolaire : neuf élèves sur 10 se sentent bien dans leur collège
Paru dans Scolaire, Justice le lundi 03 décembre 2012.
Plus de neuf collégiens sur dix se sentent "tout à fait bien, ou plutôt bien dans [leur] collège", très exactement 93,7 % des filles et 91,8 % des garçons, à peine moins dans les collèges RAR (91 et 88 %), selon une note d'information sur le "climat scolaire et [la] violence dans les collèges publics". Selon la DEPP (le service statistique de l'Education nationale), les filles "déclarent de meilleures relations avec les enseignants, moins d’agressivité et pensent plus souvent que les punitions sont justes". Les garçons "sont moins nombreux que les filles à déclarer se sentir en sécurité à l’intérieur du collège", alors qu'ils se sentent davantage en sécurité dans le quartier.
La DEPP constate que les relations avec les enseignants et le rapport au travail s’altèrent au cours de la scolarisation, tandis que la sécurité s’améliore.
Ces sentiments n'excluent pas différentes violences : "près de 30 % des élèves ont déclaré au moins une violence physique répétée plus de deux fois sur la période de référence." Les garçons "sont significativement plus nombreux à être victimes de violences physiques" (38 % contre 21 % des filles), qu'il s'agisse de recevoir des coups, de participer à une bagarre collective ou d'expérimenter un jeu dangereux (13 % contre 4 %). Ils sont également plus souvent "touchés par les violences les plus graves telles qu’être la cible de lancers d’objet, être menacé par une arme, être blessé par une arme ou avoir la nécessité d’aller à l’infirmerie". Ils sont également "significativement plus nombreux à déclarer s’être fait souvent ou très souvent moquer d’eux à cause de leur bonne conduite (7 % contre 5 % pour les filles)". Pour leur part, les filles sont "plus fortement exposées à la violence verbale", injures, "surnoms méchants" et "ostracisme", et elles sont plus nombreuses à déclarer avoir subi des violences à caractère sexuel, attouchements, baisers forcés, voyeurisme...
Et la DEPP met en garde, "les blessures psychologiques ont très certainement autant d’influence sur le cursus scolaire et sur le climat scolaire que les violences physiques".
La N.I. 12.20, "climat scolaire et violence dans les collèges publics perçus par les filles et les garçons" est téléchargeable ici.