Performances scolaires: le niveau monte et les ministres sont satisfaits
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le lundi 15 juin 2009.
87,4% des élèves de CM2 de l'enseignement public l'année dernière maîtrisaient les compétences de base en français, contre 85,2% l'année d'avant, et 90,4% en mathématiques, contre 89,3%. Ce sont du moins les chiffres donnés par les ministères de l'Education nationale et de l'agriculture aux Parlementaires soucieux de savoir sir l'argent des citoyens est convenablement dépensé. Comme chaque année depuis la mise en place de la LOLF, chacun des ministères se livre à un grand exercice d'autosatisfaction. Ces rapports n'en contiennent pas moins des données incontestables.
S'agissant du niveau, il serait donc faux de dire que les enfants sortent de l'école primaire sans savoir ni lire ni écrire. D'ailleurs, 75% des élèves de CM2 ont "de bons (ou de très bons) acquis" en français, et 65% en mathématiques. Reste évidemment à savoir ce que sont ces acquis. La proportion des élèves qui entrent en sixième avec un an ou plus de retard est de 12, 1%, et elle est en baisse.
Mais les élèves semblent régresser durant leurs années de collège, puisque les proportions d'élèves maîtrisant les compétences de base ne sont plus en 3ème que de 78,4% en français et de 88,5% en mathématiques.
En 2007, 82,4 % des Français âgés de 20 à 24 ans disposaient d’un diplôme de fin de second cycle (CAP, BEP ou baccalauréat) et 93% des jeunes gens de ce pays sont arrivés au "niveau V", c'est à dire qu'ils ont été admis dans une classe de seconde de lycée ou en année terminale de CAP et de BEP.
Le nombre des élèves handicapés croît de 4,5% par rapport à 2007. Croissance aussi de l'absentéisme au collège (+28%). Pour la violence, aucune comparaison possible, puisque le nombre des actes signalés baisse considérablement, passe au collège de 28,6 (pour mille élèves) en 2006 à 13,1 en 2008, sans qu'on sache si ce beau résultat est dû au changement d'outil de mesure, Signa ayant été remplacé par Civis.
En ce qui concerne le remplacement des enseignants absents, les données sont difficiles à interpréter, mais dans le second degré, 5,4% des heures ne sont pas assurées, pour une bonne partie du fait de "l'indisponibilité des locaux ou des enseignants", autrement dit du fait du baccalauréat. 8,2% des heures d'enseignement sont données devant des groupes de 10 élèves ou moins. Enfin, 755 enseignants de plus que prévu ont pris leur retraite.
Autre donnée intéressante, les subventions aux principales associations "soutenant et développant la politique de l’éducation nationale" représentent 18,16 M€ (dont 9,97 pour la Ligue de l’enseignement, 1,75 pour la Fédération des PEP, 1,73 pour les CEMEA et 1,54 pour les Francas . 22,83 M€ ont servi à compenser les rémunérations des personnels précédemment mis à disposition et désormais détachés auprès d’associations.
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