Les "colos" en difficulté avec la loi qui devait régler la question du statut des animateurs et des directeurs
Paru dans Périscolaire, Orientation le mardi 20 novembre 2012.
Les "colos" font leurs compte après l'été et apès la mise en place de la loi Warsmann et d’un repos compensateur pour les animateurs et les directeurs des accueils collectifs de mineurs. Le bilan est "alarmant". Dans une déclaration commune, une vingtaine d'organisations* se demandent si ces vacances ont "encore un avenir" et évoquent "l'urgence de proposer des solutions alternatives" et un statut "du volontaire de l'animation" pour des personnels qui ne sont pas des bénévoles, mais pas non plus des salariés. Les signataires dénoncent une "perte de sens, voire d'identité de l’engagement volontaire" dans la mesure où la relation avec les enfants (ou les adultes en situation de handicap) "est profondément modifiée", la gestion des plannings et des temps de repos prenant le pas sur le projet éducatif.
Ils constatent une "augmentation des coûts pour respecter le nouveau cadre réglementaire" et l' "annulation de nombreux séjours courts". De plus, la complexité des dispositions à prendre "pour respecter pleinement ce nouveau cadre juridique est telle qu’elle ne permet pas de répondre à la diversité des types de séjours" et elle interdit de fait "les projets d’itinérances". Ils demandent la création d'un statut de "volontaire de l’animation, compatible avec le droit européen et venant compléter les dispositifs favorisant l’engagement citoyen".
* Les organisations signataires sont l'APAJH, l'APF, le CCE SNCF, les CEMEA, le CNLTA, les EEDF, les Familles Rurales, la Fédération Léo Lagrange, la Fédération nationale des Francas, la FGPEP, la FOEVEN (Fédération des AROEVEN), HPE, l'IFOREP, la JPA, les CMR, la Ligue de l’enseignement, l'UCPA, l'UFCV, l'UNAT.
ToutEduc a publié sur le site d'ID2 innovation un dossier sur le statut juridique des animateurs et directeurs des "colos", à retrouver ici.