La médecine scolaire restera à l'Education nationale, son organisation est discutée
Paru dans Scolaire le vendredi 16 novembre 2012.
Les personnels sociaux et infirmiers ainsi que les médecins de l'Education nationale "ne seront, en aucun cas, transférés aux collectivités territoriale", écrit Vincent Peillon, dans une lettre adressée le 14 novembre, à l'UNSA Education qui s'en "réjouit" : "cela devrait mettre un terme aux rumeurs aussi insolites qu’infondées qui étaient véhiculées depuis quelques semaines sur le terrain". Pour sa part, le SNIES-UNSA (syndicat des personnels infirmiers) attend une "reconnaissance de l’exercice spécifique en milieu scolaire" et "refuse une définition des missions sous un double timbre Éducation nationale et Santé", même s'il "souhaite une collaboration" entre les deux ministères.
Le SNIES réagit notamment aux termes du débat qui a suivi la présentation du rapport d’information du comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques de l’Assemblée nationale, lequel portait "sur la mise en œuvre des conclusions du rapport d’information du 17 novembre 2011" sur le même sujet. En voici des échos.
Pour Xavier Breton (UMP, co-rapporteur avec Martine Pinville, SRC), "Nous recommandons d’introduire dans les établissements scolaires la notion de 'parcours de santé de l’élève', regroupant toutes les actions susceptibles d’être menées dans le cadre de la politique de santé à l’école (...) Nous souhaitons également que la prévention en faveur des enfants et des adolescents soit mieux articulée avec le système de santé local (...) Il convient de renforcer les fonctions d’expertise et de médiation médicales à l’échelle d’un groupe d’établissements scolaires constitué au sein d’un même bassin d’éducation (...)"
"Nous regrettons que les structures de coordination interministérielle ne jouent pas leur rôle au niveau national, ce qui entraîne un découplage entre les orientations de la politique de santé publique et la politique conduite par le ministère de l’Éducation (...)"
"Le rapport d’évaluation (...) nous a permis de prendre conscience de la crise aiguë que traverse la médecine scolaire (...)"
François de Rugy (Ecologiste) se demande si on ne peut pas "envisager de faire intervenir dans les établissements scolaires des personnels extérieurs à l’Éducation nationale, par exemple lorsqu’il s’agit de prévention des maladies sexuellement transmissibles".
Martine Pinville considère pour sa part que "le défaut d’attractivité de la médecine scolaire constitue un problème préoccupant (...) Dans notre rapport initial, nous avions d’ailleurs suggéré la création d’un corps de médecins de prévention, qui pourrait regrouper ces médecins scolaires et les médecins de PMI (...)" Il lui semble pourtant "nécessaire de conserver la spécificité de la politique de santé à l’école, ciblée sur l’enfant et l’éducation, ce qui diffère d’une politique générale de santé publique".
Le rapport peut-être consulté sur le site de l'Assemblée nationale, ici.