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Refondation de l'Ecole : des précisions de Vincent Peillon

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture, Orientation le jeudi 11 octobre 2012.

Education prioritaire, voie professionnelle, scolarisation des moins de 3 ans, réforme du lycée, métier enseignant... Voici des échos de la conférence de presse donnée ce 11 octobre par le ministre de l'Education nationale après qu'il a présenté au CSE (conseil supérieur de l'éducation) le calendrier de "la refondation de l'Ecole". Selon l'entourage de Vincent Peillon, cela s'est bien passé, les organisations syndicales notamment étant conscientes de la nécessité de cibler sur certains secteurs des moyens qui sont pris sur d'autres départements ministériels.

"MOINS DE 3 ANS". Vincent Peillon veut revenir "progressivement", mais en initiant le mouvement dès la rentrée 2013, aux taux antérieurs de scolarisation des "moins de 3 ans", expression qu'il préfère manifestement aux "deux ans". Si, avec les créations de postes prévues au budget 2013, le ministre veut "mettre le paquet sur la remise en place de la formation des enseignants", elles permettront également d'installer le principe "plus de maîtres que de classes" et des ouvertures de classes pour les petits.

EDUCATION PRIORITAIRE. Interrogé sur les dispositifs dérogatoires du droit commun mis en place dans les établissements de l'éducation prioritaire qui concentrent le plus difficultés (RAR ou ECLAIR), Vincent Peillon veut "agir avec circonspection", ne pas mettre en péril "des expériences qui réussissent", "garder des dispositifs utiles", et "donner du temps au temps". Il confirme toutefois que "les labels vont disparaître" avec le zonage "Education nationale" (au profit du zonage du ministère de la Ville), que l'allocation des moyens aux établissements sera pluri-annuelle, et que l'accent sera mis sur "la mixité scolaire et sociale". Le ministre insiste sur la double dimension, "scolaire et sociale" de cette mixité.

LYCEES. Le ministre de l'Education nationale veut lancer une "concertation approfondie" sur le lycée, sur le "bac-3 / bac+3", et sur l'articulation des trois voies, générale, technologique et professionnelle sur laquelle il "[s']interroge". Pour le lycée professionnel, il estime qu'il a été "mal traité par la concertation". Pour favoriser l'orientation des élèves qui en sortent vers des STS ou des IUT, il considère qu'il ne faut pas "s'interdire les quotas". Il évoque "le destin intolérable fait à nos lycéens professionnels".

ENSEIGNANTS. "Je ne retiens pas la bivalence." Considérant que les enseignants ont été "attaqués" ces dernières années, il ne veut pas blesser les "identités disciplinaires" des professeurs du second degré. C'est donc dans le cadre d'expérimentations, et de projets lancés "à l'initiative des équipes", sans toucher au statut, que pourront être organisés des échanges de service entre premier et second degré ou des regroupements disciplinaires. Mais le ministre veut aussi réduire la fracture entre l'administratif et le pédagogique, permettre à des enseignants devenus personnels de direction de revenir à leur statut antérieur, ou de prendre des responsabilités administratives dans le cadre de leur service. Là aussi, le ministre considère que la concertation doit aller plus loin. Il évoque un "cadre commun" pour toutes ces professions.

FORMATION. Les ESPE doivent aussi être ouvertes aux étudiants en licence qui se destinent aux métiers de l'enseignement, surtout les "emplois d'avenir professeur". Cela n'interdira pas aux autres étudiants de se présenter aux concours, mais ceux-ci seront professionnalisés, "ce qui changera tout".

RYTHMES. Viencent Peillon confirme que la situation "n'est pas mûre" pour modifier le calendrier des vacances d'été. En ce qui concerne l'organisation de la semaine et de la journée, il a rencontré les associations d'élus qui lui ont "tous" dit qu'ils étaient d'accord "si c'est dans l'intérêt des enfants". Sur les moyens, le ministre discutera avec la CNAF et certaines "grandes entreprises" qui ont déjà beaucoup investi dans l'éducation. Il affirme qu "il y aura bien solidarité des territoires entre eux". 

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