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Enseignement professionnel : plusieurs syndicats remettent en cause le CCF (contrôle en cours de formation)

Paru dans Scolaire le vendredi 05 octobre 2012.

Plusieurs syndicats enseignants dénoncent le "tout CCF", ou "contrôle en cours de formation" dans l'enseignement professionnel. Ils y voient pour les élèves "une perte d’heures d’enseignement" et "une augmentation du stress". Pour les enseignants, ils estiment qu'il y a "surcharge de travail" et "transformation forcée de leur pratique professionnelle". De plus, le CCF favoriserait l’absentéisme en provoquant la désorganisation des établissements. Interrogé par ToutEduc, le représentant du SNUEP-FSU estime de plus qu'il est bon que les élèves passent leurs épreuves quand ils sont prêts, et non pas forcément en fin d'année, mais il considère qu'il est anormal qu'il y ait alors des épreuves de rattrapage. "Elles servent à masquer les difficultés générées par le passage à 3 ans du cursus qui mène au 'bac pro'. Elles ont permis d'améliorer de 10 points les résultats."

Il souligne aussi que les enseignants gèrent "de A à Z" ce contrôle en cours de formation, sans cadrage national, et sans réel pilotage académique. Le diplôme dès lors tend à n'être plus national, mais "maison", d'autant que les enseignants subissent des pressions de leurs administrations "pour qu’ils gonflent les notes" du fait de "la concurrence qui peut se jouer entre les établissements".

A noter que le CCF a été mis en place dans les années 80 dans l'enseignement agricole, à la suite d'une longue négociation avec le SNETAP-FSU, alors dirigé par Michel Deschamps, qui a ensuite été le premier secrétaire général de la FSU après l'éclatement de la FEN. Le CCF apparaissait comme une alternative au contrôle continu (les notes obtenues dans l'année constituant les notes du diplôme) comme à l'examen final, dénoncé à l'époque comme un "examen couperet". Etendu à l'ensemble de l'enseignement professionnel, il laisse à chaque établissement le soin d'organiser, tout au long du cursus, un certain nombre d'épreuves. Quelques disciplines (français, histoire-géographe et une discipline professionnelle pour le bacccalauréat) donnent encore lieu à des épreuves terminales. 

La procédure est dénoncée comme très lourde, et le SNETAP (le syndicat FSU de l'enseignement agricole) est signataire du communiqué, au même titre que le SNUEP-FSU, la CGT Educ’ation, Sud Education, le SNALC-FGAF et le SNCL-FAEN. Ces organisations demandent "l’abandon du tout CCF" et "le retour au caractère national des diplômes", avec "des épreuves terminales ponctuelle".

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