Valérie Fourneyron entend participer à la refondation de l'Ecole
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le jeudi 04 octobre 2012.
La réforme des "rythmes éducatifs" et non pas seulement " scolaires", suppose "la mise en oeuvre d’un partenariat au niveau local entre les collectivités territoriales, l’Etat (ministères de l’Education nationale ; des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative ; de la Culture ; de la Ville), et les associations". A ce sujet comme sur d'autres, Valérie Fourneyron à la concertation en vue de la refondation de l'Ecole, rappelle son implication dans l'éducation des enfants et des jeunes. Elle signe une contribution à la concertation sur la refondation de l'Ecole et sur ce premier thème, elle plaide, en ce qui concerne la journée de l'enfant, "pour l’allongement de la pause méridienne [qui] serait moins coûteux que l’arrêt de la journée plus tôt, vers 15h30 ou 16h00". Elle demande aussi qu'on n'oublie pas les collégiens dans cette réflexion, alors que "l’âge de l’adolescence est celui du trou noir des loisirs éducatifs".
Mais surtout, la ministre souligne l'intérêt des PEL et des CEL (projets et contrats éducatifs locaux) "pour piloter, suivre et évaluer l’action éducative d’un territoire en associant les deux ministères de référence (Education nationale pour le scolaire et jeunesse, Education populaire pour le péri et l’extrascolaire)". Elle ajoute qu' "il pourrait être imaginé un contrat unique" avec les "Contrats enfance jeunesse signés [par les collectivités] avec les Caisses d’allocations familiales" et précise qu'un "fonds de péréquation" pourrait être mis en place pour que "lescommunes les moins riches ne soient pas pénalisées".
Sur le décrochage et l'orientation aussi
En ce qui concerne la lutte contre le décrochage scolaire, la ministre considère que son administration a un rôle à jouer : "L’intervention d’éducateurs de prévention spécialisés dans les collèges figure au rang des pratiques dont l’efficacité est reconnue." Toutefois, entre les dispositifs mis en place et l’institution scolaire, la question de l'articulation "reste entière", puisque "les caractéristiques des activités hors cadre scolaire (...) rendent en même temps difficile le retour dans la scolarité". La contribution évoque aussi le rôle du "réseau Information Jeunesse", dont elle déplore que les acteurs ne soient pas davantage associés aux plateformes de la lutte contre le décrochage.
En revanche, le ministère "est partie prenante de la mise en oeuvre du service public de l’orientation" ou SPO, et de la promotion de "la reconnaissance de l’éducation non formelle" et de "sa nécessaire articulation avec l’éducation formelle". Il "souhaite être partie prenante avec les autres ministères concernés (Travail, Emploi, Education nationale, Enseignement supérieur) [du] suivi de l’évolution qualitative du travail partenarial mené dans le cadre du SPO".
La formation des enseignants
Il considère de même qu'il doit participer à la "formation initiale et continue" des enseignants, qui pourraient être sensibilisés à "l’apport des activités péri et extrascolaires, et [à] la valeur ajoutée des projets éducatifs locaux", tout comme les animateurs issus de l’éducation populaire et du monde sportif "devraient être sensibilisés et formés aux objectifs, aux moyens et au fonctionnement de l’enseignement scolaire". Les futurs enseignants pourraient faire des stages dans des accueils collectifs de mineurs. Ils pourraient être incités à exercer "des fonctions d’animation ou de direction dans des centres de vacances ou des accueils de loisirs"...
Dans sa contribution, le ministère souligne encore le rôle du CNDS (Centre national pour le développement du sport) qui "consacre une partie de ses ressources au développement des activités sportives proposées aux élèves sur le temps périscolaire et au financement des équipements sportifs nécessaires", et celui du DTA, ou "diagnostic territorial approfondi" qui permet "d’aider un territoire à évaluer ou définir sa politique sportive".
Valérie Fourneyron propose enfin d'élargir les missions des CDEN (conseils départementaux de l'Education nationale) à l’offre périscolaire, les équipements sportifs, et leur composition aux services départementaux de la jeunesse.