Le SNALC est satisfait du fonctionnement de la concertation
Paru dans Scolaire le jeudi 13 septembre 2012.
"Nous adhérons à la concertation à condition qu'elle s'ancre sur l'école du sérieux, la transmission du savoir et l'autorité reconnue du professeur." a expliqué le SNALC (syndicat des enseignants des lycées et collèges) lors de sa conférence de rentrée. Son président, François Portzer, ajoute : "nous ne souhaitons pas un enseignement au rabais pour les pauvres et élitiste pour les riches. Nous sommes partisans d'un enseignement de l'esprit critique au lieu du par coeur pour éduquer des citoyen, des hommes libres, des penseurs, des chercheurs. C'est notre vision humaniste de l'école."
Dans l'ensemble, le SNALC est satisfait des décisions prises par le ministre de l'Education et approuve les propos liminaires tenus par Vincent Peillon à la Sorbonne à l'ouverture de la concertation. "Nous sommes d'accord pour remettre en marche les écoles primaires. Nous suggérons de recentrer son programme sur les fondamentaux - lire, écrire et compter - quitte à réduire l'enseignement de l'histoire, des sciences, des langues et des arts plastiques. Et nous soutenons la liberté pédagogique concernant la méthode de lecture employée par l'enseignant."
Concernant sa participation dans les groupes de concertation, le syndicat a le sentiment que tout n'est pas écrit et que les participants font preuve d'un esprit d'ouverture. Il note un consensus sur la présence des parents dans l'école à condition qu'ils n'interviennent pas sur la pédagogie. Il souligne la forte présence des collectivités territoriales dans la concertation et leur attachement à l'Education nationale et même, leur revendication d'une recentralisation.
S'il ne critique pas l'entrée du numérique dans l'enseignement, le SNALC regrette toutefois que "les collectivités locales aient misé sur les machines sans prendre en compte la volonté des enseignants". Il n'est pas contre la formation des professeurs des écoles et enseignants dans une même institution mais considère que la pédagogie s'acquiert sur le terrain, par compagnonnage, et estime que son enseignement est inutile, un point de vue que le ministre de l'Education aurait approuvé en apparté.
Enfin, il ne rejette pas le socle commun par principe mais ne voit pas l'intérêt d'une transversalité des enseignements et craint qu'il induise une primarisation du second degré.
Par ailleurs, revenant sur l'agression hier 12 septembre 2012 d'une enseignante par un parent d'élève pendant un cours, François Portzer a mis l'accent sur l'importance de la sécurité des enseignants dans l'enceinte de l'établissement et sur le malaise enseignant en général.
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