La pensée des "Républicains" sur l'Ecole : une synthèse par Catherine Kintzler
Paru dans Scolaire le lundi 03 septembre 2012.
Si la refondation de l'école est nécessaire, c'est que sa réforme (...) a échoué (...) Le constat d'échec (...) dresse l'état des lieux de l'école des réformateurs, du rapport Legrand des années 1980 au rapport Apparu-Descoings des années 2000 (...)". Dans sa contribution à la refondation de l'Ecole, Catherine Kintzler apparaît comme sans illusions sur la refondation annoncée. Elle a "peu d'espoir" de voir prises en compte ses remarques et propositions qui "n'entrent pas dans le cadre déjà fixé (...) de la concertation".
Elle n'en publie pas moins une analyse qui a l'intérêt de reprendre et d'organiser les critiques faites par les "Républicains" à l' "école réformée" qui "repose sur l'idée selon laquelle l'école serait faite pour la société, qu'elle aurait pour mission principale l'adaptation sociale". L'école serait "sommée de devenir autre qu'elle-même". Elle refuse pêle-mêle "les projets d'établissement, l'ouverture systématique à l'environnement, la critique de l'encyclopédisme, le discrédit jeté sur la notion de discipline scolaire (...), le harcèlement des professeurs par une hiérarchie qui encourage le mépris des savoirs, la disqualification de leur parole (...), les passages de classe quasi-automatiques, les pressions en faveur de l'abolition des examens, l'imposition d'une pédagogie comportementale (...) au détriment d'une pédagogie sur programmes centrée sur les connaissances"...
Pour elle, les déterminismes sociaux doivent être combattus, mais "l'école doit avoir le courage de considérer que tous sont également aliénés par leur environnement quel qu'il soit". Elle considère que "l'éducation à la démocratie" et la "pédagogie différenciée" ont amené à "négocier l'enseignement avec les élèves ou ont été "l'alibi d'une renonciation à enseigner". Elle demande "qu'on réfléchisse non pas en termes de 'socle commun' mais en termes de savoirs élémentaires " et qu'on soustraie "l'école aux pressions, aux interventions indiscrètes" pour "offrir à chaque élève le luxe d'une double vie : l'école à l'abri des parents et de l'environnement quotidien ; la maison à l'abri du maître..."
Le site de Catherine Kintzler, ici.