Rentrée 2012 : espoirs et inquiétudes du SNUIPP, notamment sur les rythmes scolaires
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire le jeudi 23 août 2012.
"Les Français ont des inquiétudes" et "veulent des garanties" sur les rythmes scolaires. Le SNUIPP tenait une conférence de presse ce 23 août 2012, et les questions que pose l'aménagement de la semaine et de la journée de classe préoccupe le syndicat FSU des enseignants du primaire, à la veille de cette rentrée qui "sera encore très difficile", dans une période "pleine de promesses" et "porteuse d'espoirs".
Alors que sont attendus 5 300 élèves supplémentaires dans le 1er degré (à en croire le projet de loi de finances 2012), il faudra faire avec 4 700 postes d'enseignants en moins. Les 1 000 postes créés à la rentrée ne compensent en effet pas les suppressions prévues par l'ancienne majorité : 577 serviront à ouvrir des classes (dont un tiers en maternelle), 104 vont aux RASED, 152 aux moyens de remplacement, 79 à diverses autres fonctions, et 102 ne sont pas encore affectés. Sur les 60 000 postes promis sur la mandature, le SNUIPP demande que la moitié aille au premier degré, et qu'ils servent notamment à abaisser les effectifs, à rouvrir des classes pour les "-de 3 ans" et à avoir "plus de maîtres que de classes" dans les écoles.
Pour la grande concertation, le SNUIPP demande une journée banalisée afin que les enseignants puissent en débattre. Les rythmes risquent d'occuper une bonne part du débat puisqu'il y a "autant d'avis que d'enseignants", et que, si chacun s'accorde pour trouver les journées trop lourdes, et considère que la réussite scolaire des élèves est la priorité, tous jugent en fonction de leurs contraintes. Ainsi une jeune enseignante mère de famille affectée dans une école éloignée de son domicile peut estimer que le passage de 4 à 4,5 jours représente des frais de voiture et de garde supplémentaires... La question des rémunérations est donc posée en même temps que celle du temps de travail. Que devient, de plus, le dispositif de l'aide personnalisée ? Et, pour la prise en charge des enfants à partir de 15h30 si la journée est plus courte, sachant qu' "il est hors de question qu'un enfant se retrouve sur le trottoir", quelles garanties que les communes mettent en place des animations de qualité ? Quelle péréquation de leurs moyens financiers ? Quelles garanties nationales sur la nature des PEL (projets éducatifs locaux) ? En revanche, le SNUIPP n'est pas inquiet de l'articulation des activités scolaires et périscolaires, si chacun "est dans son rôle", tout ce qui correspond aux programmes restant au sein de l'école. L'exemple du travail mené à Lyon sur cette articulation montre qu'elle n'est pas un "objet de conflit".
Le sondage Harris Interactive sur la perception qu'ont les Français de l'école primaire est téléchargeable sur le site du SNUIPP, ici.