INJEP: la fin du "chaudron"?
Paru dans Périscolaire, Culture, Justice le vendredi 29 mai 2009.
L'INJEP (l'Institut national de la Jeunesse et de l'Education populaire) s'inscrit dans une "nouvelle dynamique", et déménage à Paris. Les personnels vont voir leur nombre diminuer de moitié, passer de 110 à 55 (ou 57), et ils déplorent la disparition du "chaudron". C'est ainsi qu'ils appelaient les rencontres entre les chercheurs et les acteurs de terrain qu'ils organisaient à Marly-le-Roi (78), dans un parc classé et un bâtiment qui compte 200 chambres. "Ce dispositif nous a permis de repérer des problématiques nouvelles, comme la place des mineurs dans les associations. Nous avions un fonctionnement très atypique. On se demande comment on va travailler." Il sera en effet impossible, dans les locaux du ministère, derrière la gare d'Austerlitz, d'accueillir semblables colloques, même si le projet de décret qui régira son activité évoque d'éventuelles "activités de formation".
De source syndicale, on précise que ce déménagement s'inscrit dans la politique de rationalisation des politiques publiques, connue sous le nom de RGPP, mais qu'il va entraîner des frais considérables, que les responsables en ont conscience, mais répondent systématiquement "le coup est parti" pour justifier leur volonté de ne pas revenir en arrière. Les syndicats déplorent également le peu de considération pour les personnels à reclasser, qui ignorent où ils seront à la prochaine rentrée.