"Aucun article de la loi d'orientation n'est rédigé" (entourage de V. Peillon)
Paru dans Scolaire le vendredi 27 juillet 2012.
Quelque 600 personnes participent aux travaux de la "vaste concertation", contre 400 au départ, indique à ToutEduc l'entourage de Vincent Peillon qui se félicite qu'elles viennent "d'horizons très divers". La loi d'orientation et de programmation pourra donc se fonder sur une "commande de la société" et sur "un rassemblement le plus large possible". Cet entourage estime que les groupes fonctionnent "plutôt bien", qu'ils ont pu se scinder lorsqu'ils étaient trop nombreux, et acquérir une véritable autonomie, sans être gérés par le cabinet du ministre de l'Education nationale. Si les premières réunions ont été marquées par des interventions pré-rédigées, les débats ont ensuite "bien pris" et l'entourage du ministre a le sentiment que "tout le monde a envie de jouer le jeu", et en a compris les règles.
"Il n'a jamais été question de refaire un grand débat", ni de discuter des grandes orientations, qui ont été annoncées au cours de la campagne électorale et qui figurent dans les annexes de la lettre de mission aux membres du comité de pilotage (à télécharger ici), "ni de contourner les syndicats", avec qui s'engageront ensuite des négociations. "Ce n'est pas à la concertation de décider de l'organisation du temps de travail des enseignants." Elle doit en revanche permettre de "rassembler et de mobiliser", "de hiérarchiser les réformes" et d'en préciser l'agenda.
Si, à l'heure actuelle, "aucun article de loi n'est rédigé", les services travaillent déjà sur ce qui est de l'ordre du législatif, assez peu de choses, et ce qui est de l'ordre du réglementaire. Pour les rythmes scolaires par exemple, à moins qu'il y ait augmentation du nombre de semaines dans l'année, la plupart des dispositions n'ont pas figurer dans le texte lui-même, sauf dans l'exposé des motifs "qui sera rédigé en dernier". En revanche, l'entourage du ministre est bien conscient des difficultés qu'auront les collectivités locales à mettre en oeuvre une réorganisation de la semaine, Il faudra donc leur "donner très vite les choix" et un nouveau cahier des charges si on veut que la réforme des rythmes scolaires puisse être mise en oeuvre à la rentrée 2013.