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Les priorités et les valeurs de Vincent Peillon (Commission des affaires culturelles, Assemblée nationale)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le jeudi 12 juillet 2012.

La France connaît "une crise de l'avenir" et éprouve "une difficulté à se projeter collectivement", estime Vincent Peillon pour qui un nouvel élan national et républicain passe par la refondation de l'Ecole dont il évoque les valeurs, la laïcité notamment qui n'est "jamais simple tolérance, indifférence, neutralité". Il ajoute que "l'école n'est pas la propriété des professionnels de l'éducation", et qu'elle "appartient à toute la nation", les parlementaires, les parents, les collectivités qui "doivent être associés à cette réforme". Il intervenait hier, 11 juillet devant la Commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale. Il a présenté aux députés ses priorités et il a souligné la nécessité de "déterminer des lignes de force que nous [majorité et opposition, ndlr] puissons partager". Il assume donc le choix de présenter un nombre limité de priorités, pour deux raisons : "si nous ne faisons pas les réformes assez vite, elles ne se feront pas", et le souvenir de "loi Fillon" de 2005, "abîmée" par un catalogue "où l'on rajoute sans cesse". Les questions du lycée professionnelle, de l'apprentissage, de la direction d'école, viendront donc dans un second temps.

Trois priorités

La première priorité va au primaire, dont, selon les diverses études, 15 à 40 % des élèves connaissent des difficultés à l'entrée au collège. Or, estime-t-il, les dispositifs de remédiation sont "assez coûteux, assez inefficaces, assez stigmatisants". Mieux vaut donc prpévenir et intervenir dès les premières années. C'est "un point de vue qui fait consensus", y compris parmi les forces syndicales. 

Deuxième priorité, la formation des enseignants, "sans revenir sur la mastérisation" ni sur l'insertion dans les universités de cette formation. Il considère toutefois que la richesse des IUFM venait de la présence de maîtres formatteurs, et de l'organisation de l'alternance. Il espère "que les enseignants du supérieur [pourront] partager des moments d'apprentissage avec ceux qui se destinent" à l'enseignement secondaire, élémentaire ou pré-élémentaire. Vincent Peillon souligne la nécessité de mettre en place des prérecrutements dès le niveau L3.

Troisième axe de l'action du ministre, les rythmes scolaires. Le diagnostic est largement partagé mais "nous savons tous" que les modalités de la réforme seront "extrêmement complexes". Evoquant les inégalités territoriales, il juge nécessaire de créer un cadre d'ordre législatif pour assurer la péréquation des moyens et pour que "que tous les enfants aient les mêmes droits".

D'autres sujets de préoccupation

Le ministre cite d'autres points, le "grand projet Internet", un domaine "où nous prenons du retard" en ce qui concerne les usages, l'éducation prioritaire "que nous allons devoir revisiter", le plan "éducation culturelle et artistique", l'évaluation des élèves et des enseignants, un "service public de l'orientation territorialisé", l'intérêt, pour les tout petits, des classes passerelles et du programme "Parler bambin", ainsi que de "l'accueil des parents qui ont des pbs de langue française".

Il faut aussi rétablir, sous une forme à déterminer, un "Conseil national des programmes" indépendant du ministre, tout comme l'évaluation du système éducatif. 

George Paul-Langevin

George Pau-Langevin annonce pour sa part sa volonté de "réexaminer les dispositifs existant", notamment en matière d'éducation prioritaire, et évoque la question de la médecine scolaire, mais aussi de l'éducation à la santé, à la contraception, et de la lutte contre les addictions. Elle évoque aussi le travail interministériel, avec la ministre en charge de la Famille, sur les REAAP [réseaux d'écoute, d'appui et d'accompagnement des parents] qui sont "à redynamiser", avec son collège en charge de la Ville, avec le ministère de la Justice et la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse) qui a en charge un certain nombre des jeunes en difficulté, avec les associations d'éducation populaire. Elle entend également encourager "tout ce qui est innovation" et la mutualisation des expériences.

L'audition des deux ministres et les réactions des députés sur le site de l'Assemblée nationale, ici.

 

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