Education populaire: le SEP-UNSA attend des réponses concrètes de ses ministres de tutelle
Paru dans Périscolaire le samedi 14 juillet 2012.
Le syndicat de l’éducation populaire SEP-UNSA "n’a pas reçu de réponse concrète" le 11 juillet 2012, lors de son rendez-vous avec le directeur adjoint de cabinet de George Pau-Langevin, ministre chargée de la réussite éducative, et avec sa conseillère chargée des questions d’orientation. Déjà il y a 15 jours, Patrice Weisheimer, secrétaire général du syndicat, était sorti déçu d’un entretien avec la ministre de l'Education populaire Valérie Fourneyron.
Le SEP-UNSA demande notamment le retour des fonctionnaires de l'éducation populaire sous la gestion de la DRH de l’Education nationale et la création d’un comité technique ministériel (CTM) propre à sa ministre de tutelle Valérie Fourneyron. L'UNSA a demandé un arbitrage à Matignon.
"Depuis la RGPP, nous sommes sous la gestion de la DRH des ministères sociaux. Or, nous avons perçu pendant le mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy une volonté de faire disparaître les fonctionnaires de l’éducation populaire. Il n’y a plus eu de concours pendant plusieurs années. Avec la RGPP, la direction de la JEPVA (jeunesse, éducation populaire, vie associative) a été minée de l'intérieur au point que le nombre d’arrêts maladie a explosé."
"Lorsque nous avons demandé ce transfert, Valérie Fourneyron nous a répondu qu'elle ne voulait pas brusquer les choses et qu’elle avait lancé une inspection générale Jeunesse et Sport, l’une concernant les missions, l’autre la structure", rapporte Patrice Weisheimer. "Or, ce sont les mêmes méthodes que la RGPP ! Il vaudrait mieux se demander d’abord quelles sont les missions de l’Etat et ensuite voir comment on se structure pour les mettre en œuvre…" juge-t-il.
Selon le SEP-UNSA, "certains des inspecteurs généraux chargés de cette mission sont ceux-là même qui ont mis en place la RGPP avec beaucoup de zèle. On peut penser que certains freineront des quatre fers pour préserver leur bébé."
Le SEP-UNSA demande également un CTM propre. « Aujourd’hui, le CTM a pour périmètre l'Education populaire, la Vie associative, la Jeunesse, le Sport, la Ville, le Travail, l'Emploi, la Solidarité, les Affaires Sociales et la Santé, etc. Il y a trop de ministères représentés, les réunions sont trop longues et de ce fait, les ministres ne viennent plus. Le pilotage a été repris par les technocrates."