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Refondation de l'Ecole : les réactions de l'UNSA, de la FSU, du SNUIPP, du SNALC et du SGEN à l'ouverture de la concertation

Paru dans Scolaire le mardi 10 juillet 2012.

L'UNSA-Education s'engage "sans arrière-pensées" dans la concertation préalable à la rédaction d'une loi d'orientation, a déclaré Laurent Escure, le secrétaire général de la fédération lors du CSE (conseil supérieur de l'éducation) qui en a précédé, le 5 juillet, l'ouverture. Il appelle de ses voeux "une École de l’inclusion et de la réussite", qui s’appuie "sur les principes de coéducation, d’une École qui fasse toute sa place à l’éducation non formelle et qui s’intègre aux réalités territoriales dans le cadre de projets éducatifs locaux".

L'UNSA évoque "un socle commun de compétences" et  "un bloc école-collège repensé", ainsi qu'un "cycle Bac -3/Bac+3". Elle attend de la Nation qu'elle fixe des objectifs à l’École et qu'elle "indique les voies et les moyens pour y parvenir" et elle participera à cette phase du débat sans "crispations" ou "tabous" sur les métiers de l'éducation. Viendra ensuite le temps des "textes réglementaires qui découleront de la loi" et de la négociation syndicale, puis du dialogue qui "doit permettre [à tous les personnels] l’appropriation des réformes, mais aussi l’expression des inquiétudes ou des doutes". L'UNSA souhaite que aussi que chaque année, le ministre fasse devant le CSE, "le point sur l’avancée de la réforme".

La FSU "se félicite" que le président de la République ait "pris l’engagement de refonder l’Ecole". Pour la fédération, il faut "mettre fin aux sorties sans qualifications tout en augmentant le niveau de qualification" et "il n'y a pas de statu quo possible", même s'il ne faut pas attendre un "grand soir de l'éducation comme si tout était à renier dans l'école actuelle".

"La loi devra réaffirmer que tous les élèves sont éducables", et cela suppose "de meilleures articulations entre les niveaux d’enseignement". La FSU rappelle qu'elle plaide pour "la prolongation de la scolarité à 18 ans", ce qui aurait "l’avantage de dégager le collège de la contrainte de l’orientation (...), lui ouvrant enfin réellement la possibilité de devenir le collège de tous". Elle demande qu'on repense "les contenus d’enseignement" qui "devront intégrer toutes les dimensions d’une culture commune conçue pour tous et pour chacun", mais s'inquiète de voir le socle commun constituer "un simple viatique pour certains jeunes, quand d’autres obtiendraient la statue qui va dessus". Pour la FSU, "les parents doivent être partie prenante du processus de refondation de l’Ecole". En ce qui concerne les moyens, la FSU ne voudrait pas que la priorité donnée à l'école primaire fasse "oublier le second degré". La fédération plaide encore pour un travail "plus collectif" au sein des établissements.

Le SNUIPP, dans un communiqué précise, à propos de cette "culture commune" évoquée par la FSU qu'elle "ne sera commune (...) que si on s'assure qu'elle constitue un socle pour tous les élèves". Il attire par ailleurs l'attention sur l'école maternelle "dont il faut redéfinir l'identité" et considère qu' "il faut développer des collaborations fructueuses avec les professionnels de la petite enfance". Il ajoute que le temps de service des enseignants doit être redéfini et allégé pour gérer la relation avec les parents qui "doivent se sentir en confiance et plus à l'aise avec l'école". Il appelle à une clarification des partenariats et des collaborations avec les collectivités locales. 

"Touché par la sincérité" du ministre de l'Education nationale, le SNALC  "prendra une part active à cette réflexion collective" qui a pour ambition "de faire de l'Ecole un instrument du redressement de la France". Le syndicat des lycées et collèges n'est pas insensible à l'appel lancé par Vincent Peillon à "éviter les caricatures" et à parvenir à l'expression d' "une volonté commune qui permette la réussite de tous les élèves". Pour sa part, il demande notamment "la promotion des méthodes d'instruction directe" [ou "pédagogie explicite", un terme qui n'est pas nécessairement synonyme de "cours magistral", ndlr] et "l'optimisation des interventions parentales". Il met en garde contre "la doxa institutionnelle des hiérarques du ministère" [cette expression vise vraisemblablement le discours "pédagogiste", ndlr].

Pour le SGEN-CFDT, "la grande concertation tant attendue" doit répondre à des "attentes fortes" et permettre de "travailler à une réforme de grande ampleur" pour "en finir avec les sorties sans qualification du système scolaire". L'organisation syndicale attend notamment une "mise en place véritable du socle commun de connaissance et de compétence avec un définition ouverte de son contenu (...) car il s 'agit bien de former des citoyens". Pour lui, "la scolarité obligatoire doit être organisée autour de l'objectif de l’acquisition du socle commun par tous les élèves". Quant au lycée, il doit e^tre "polyvalent" et s'inscrire "résolument dans le cursus -3, +3 autour d'un baccalauréat rénové". Evoquant "une révolution copernicienne", le SGEN place "la réussite des élèves au coeur [du métier des enseignants] plutôt que les savoirs", ce qui suppose "une nouvelle définition" de leurs obligations de service. Il faut encore "que la dimension péri-scolaire ne soit pas absente [des] débats". Il s'agit "de bâtir (...) une École de la coopération et du bonheur d'apprendre". 

 

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