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Armes à l'école: des pistes mal tracées. La réponse d'Eric Debarbieux

Paru dans Scolaire, Justice le mercredi 27 mai 2009.

Xavier Darcos recevait ce matin les parents d'élèves, les proviseurs, deux recteurs, les régions et les départements pour évoquer avec eux la lutte contre l'introduction d'armes dans les collèges et lycées. Les pistes évoquées semblent de plus en plus floues. Selon le recteur Blanquer, les sanctions financières à l'encontre des parents démissionnaires ne seraient "pas le sujet central". Ce ne serait pas un prélèvement sur les allocations familiales, mais nous n'en saurons pas davantage. Et nous n'avons toujours aucune indication sur l'efficacité du Contrat de responsabilité parentale (loi de 2006). Pour l'installation de portiques de sécurité, le ministre reconnaît que c'est "un peu compliqué", et que c'est une piste parmi d'autres. La loi "Estrosi" sur la bandes armées pourrait comporter un volet sur les agressions contre les enseignants, qui constitueraient des circonstances aggravantes. 

Cette loi pourrait aussi, selon l'entourage du ministre, conférer aux personnels de direction et aux CPE le droit de fouiller les cartables des élèves. Ils auraient l'habilitation des OPJ (officiers de police judiciaire) sans en avoir la qualification, et cette habilitation leur serait conférée systématiquement, alors que pour les personnels de police et de gendarmerie, elle l'est en fonction des missions qui leur sont confiées, et par le président de la Cour d'appel. Le responsable interrogé par ToutEduc répond que ce distinguo tombe en cas de flagrant délit. Certes. Mais le soupçon qu'un élève a une arme relève-t-il du flagrant délit? 

En attendant les précisions que doit apporter le président de la République, les lecteurs de ToutEduc peuvent nous apporter les leurs. 

Ils peuvent aussi lire l'interview qu'Eric Debarbieux donne aux Cahiers Pédagogiques: pour lui, la video-surveillance a une efficacité marginale, les portiques n'en ont pas, le travail policier n'a de sens que pour la violence qui relève de la délinquance, ce qui est assez rare, et la meilleure prévention de la violence passe par l'accueil des parents. Plusieurs études sont sur le sitedu journal international de la violence scolaire.

Mais surtout, il attire l'attention sur le fait que la violence ne vient pas, sauf exception, de l'extérieur des établissements. Or, pour Xavier Darcos, les mesures anti-violence ne concernent pas les enseignants, elles doivent au contraire leur permettre de travailler "sereinement" dans leurs classes, en étant débarrassés de cette question.C'est sans-doute dans cette conception de la classe, coupée du reste du monde, qu'est l'essentiel du problème.

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