Yazid Sabeg ou la hantise du temps perdu
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture, Justice, Orientation le mardi 26 mai 2009.
Parmi les nombreuses recommandations formulées par le commissaire à la diversité et à l'égalité des chances Yazid Sabeg dans le rapport qu'il a remis ce mois-ci au président de la République, quelques-unes seulement concernent l'éducation, indépendamment du sacro-saint critère de l'insertion professionnelle.
A regarder ces propositions de près, on voit que la réussite éducative, quand elle n'est pas indexée à la réussite professionnelle, se mesure à l'aune du critère de « l'optimisation du temps ».
Ainsi, Yazid Sabeg veut « généraliser le principe de l'école ouverte » le soir, certains week-ends et certaines vacances scolaires, pour que les différents dispositifs d'accompagnement puissent fonctionner « tout au long de l'année », parents, enfants et enseignants étant réunis dans un même « lieu de vie ». Il veut aussi regrouper les établissements scolaires par cycles afin de pouvoir organiser un ramassage scolaire « qui vise à optimiser le temps de trajet des élèves ». Il souhaite enfin que les enseignants apprennent à repérer, dépister et prévenir la dyslexie « dès l'école maternelle ».
Mais qu'a-t-on gagné, quand on a seulement gagné du temps?