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Les réactions à la "Lettre aux personnels de l'Education nationale" témoignent des premières tensions

Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 29 juin 2012.

La "Lettre" que VIncent Peillon et George Pau-Langevin ont adressée le 26 juin, aux personnels de l’Education nationale suscite de premiers retours, et peut-être de premières tensions, qui sont par ailleurs perceptibles, selon un témoin interrogé par ToutEduc, au CSE (Conseil supérieur de l'éducation) du 28 juin: les relations entre les organisations "réformistes" et celles qui sont attachées aux définitions disciplinaires dans le second degré sont marquées par des apostrophes assez violentes.

Le SNALC est sensible à la formule, "École de la République conçue comme une École de l'exigence et de l'ambition" et avec un certain nombre des mesures annoncées, mais il "s'inquiét[e] des orientations pédagogiques que dessine ce texte" avec la mise en avant des "pédagogies dites actives", le "travail en équipe", la présentation du socle commun comme  "cadre de référence de la scolarité obligatoire" et la "poursuite de la désastreuse réforme du lycée". Il rappelle sa condamnation des "errances du constructivisme" et sa défiance à l'égard de la recherche pédagogique.

La FCPE voit dans cette lettre "un premier pas positif" et liste la scolarisation des enfants de moins de trois ans, la fin des orientations précoces avant le terme de la scolarité obligatoire et "la réaffirmation du collège unique", les 90 minutes de pause méridienne dans le premier degré (dont elle réclame l'application dans le second degré), l’importance donnée à la relation famille - Ecole". 

Le SNES-FSU affirme son accord avec plusieurs principes, "tous les enfants peuvent réussir" et "l’Education nécessite une vision d’ensemble qui s’appuie sur une conception de l’Homme et de la République". Il "se félicite de la réaffirmation de l’ambition du collège unique, de l’abrogation annoncée de la loi Cherpion et du désaveu du dispositif DIMA, du programme ECLAIR et des internats d’excellence". Mais pour lui, il y a "urgence de revoir la réforme du lycée", y compris de la voie technologique. Il demande la "suspension du livret personnel de compétences".  Il estime que "la création d’assistants de prévention et de sécurité" n’est pas la bonne réponse aux violences scolaires, "surtout si une partie de ces personnels étaient des policiers". Il réaffirme son souci de préserver "l’unité du second degré".

La Ligue de l'enseignement est pour sa part "prête à prendre part au travail" et y voit "une première volonté de rompre avec la politique précédente, qui a profondément affaibli l’Ecole". Elle liste comme allant dans "le bon sens", "la priorité donnée à la scolarité obligatoire" et au "socle commun", la "poursuite de la réforme du lycée avec les améliorations indispensables", la "remobilisation des établissements dans leur mission de formation tout au long de la vie", la "création de nouveaux emplois d’auxiliaire de vie scolaire", la "remise en place de la formation des personnels", l' "accélération de l’intégration numérique", la "reconnaissance de la pédagogie et de la recherche, de la vie associative et sportive dans les établissements et de la relation famille-école". Mais pour elle, la transformation de l’Ecole "va de pair avec une reconnaissance des autres acteurs éducatifs" et elle en appelle à "une nouvelle obligation publique en matière d’éducation, qui (...) prenne forme notamment dans les politiques éducatives territoriales et dans une véritable orchestration cohérente des politiques d’Etat en matière d’enfance, de jeunesse, de culture, d’éducation populaire, de sport, de vie associative et de redistribution territoriale".

Le SGEN-CFDT salue "une démarche intéressante", et "approuve globalement" le texte de cette lettre qui "apporte un souffle nouveau" à "des personnels déboussolés par la politique menée ces dernières années". L'organisation syndicale "accueille avec satisfaction la place accordée au socle commun de connaissances et de compétences" et elle attend "un large débat national pour dégager les missions assignées au système éducatif".

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