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Une loi de refondation de l'école, pour quoi faire et comment ? Le CRAP et Education & Devenir portent la réflexion

Paru dans Scolaire le mercredi 20 juin 2012.

Y aura-t-il une loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'Ecole cet automne ? L'historien Claude Lelièvre, qui a participé aux équipes de campagne du parti socialiste, a brossé l'historique de cette initiative ce 20 juin à l'occasion de la rencontre organisée par le CRAP-Cahiers pédagogiques et par Education & Devenir, pour débattre des perspectives ouvertes par le nouveau Gouvernement. Cette proposition d'une loi figure dans "l'appel de Bobigny", mais la plupart des responsables socialistes étaient plutôt réticents à l'idée d'une loi de programmation dans un contexte budgétaire contraint, et à l'idée d'orientation, qui conjugue difficilement le temps court de l'action politique et le temps long de l'éducation. Martine Aubry avait été finalement convaincue de proposer une "loi cadre pour la refondation". François Hollande avait promis 60 000 postes, et la FSU avait demandé la programmation de leur recrutement. Vincent Peillon voulait un "pacte" avec la Nation, non pas pour refonder l'Ecole, mais pour que l'Ecole refonde la République... Il considérait également qu'il fallait inverser la logique habituelle, qui part du lycée et qui remonte jusqu'au primaire. L'état actuel du projet est une synthèse des trois, et pose une question : par quoi commencer ? Claude Lelièvre défend l'entrée par les rythmes scolaires.

Mais au-delà, se sont demandé les participants, sur quels leviers agir pour mobiliser les enseignants. Marie-Claude Cortial (Education & Devenir) souligne l'importance de l'effet établissement, quand celui-ci est capable de réunir l'ensemble des personnels, y compris non enseignants. Pour Philippe Watrelot (CRAP), il faut fixer aux enseignants des objectifs clairs, leur laisser le choix des moyens pour y parvenir en équipe, mais il faut qu'ils soient comptables de leurs échecs éventuels. Claude Lelièvre souligne l'importance d'une politique nationale, soutenue par des institutions étatiques, qui ne soient pas le seul Gouvernement, pour l'inscrire dans la durée, au-delà des alternances démocratiques. Et il prévient que si la "refondation" échoue, c'en sera fini du service public d'éducation, au profit d'une école libérale, telle que l'avait envisagée Nicolas Sarkozy. 

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