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La FSU pour une éducation qui vise l'épanouissement de l'individu. Elle n'est pas hostile aux PEL

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Orientation le jeudi 14 juin 2012.

La FSU réaffirme et précise son adhésion à "l'appel de Bobigny" et à une éducation qui vise l'épanouissement de l'individu avant la transmission de savoirs encyclopédiques. La première fédération syndicale de l'Education nationale est intervenue pour réaffirmer et préciser les termes de son adhésion à l'Appel de Bobigny qui rassemble depuis l'automne 2010 les syndicats CGT, CFDT, UNSA et FSU, la FCPE, la plupart des associations d’éducation populaire, ATD Quart Monde, et près d'une centaine de communes, dans un effort commun pour présenter au Gouvernement les grands axes d'une politique éducative qui fasse consensus. Les signataires se sont retrouvés hier 13 juin pour adresser une lettre commune à Vincent Peillon. La déclaration de la FSU, dont ToutEduc a eu copie, et qui y a été présentée au nom des principaux syndicats d'enseignants (SNUIPP, SNES, SNEP) ainsi qu'au nom du syndicat des inspecteurs, dessine les contours des compromis possibles pour le ministre. En voici des extraits :

La FSU en appelle à "une nouvelle étape de démocratisation du système éducatif français". Elle estime que l'Ecole doit transmettre aux élèves "ce qui leur [sera] nécessaire pour vivre et agir en société". Elle doit "former des individus épanouis, des esprits libres et éclairés", et ne pas chercher à transmettre tous "les savoirs", qui sont "en perpétuelle évolution" et qui "ne peuvent pas être tous enseignés à l’Ecole". Il s'agit "de former des individus aptes à appréhender l’ensemble des enjeux actuels avec un esprit critique", sans se limiter "à l’acquisition d’un métier ou d’une formation professionnelle".

La FSU se déclare "intimement convaincu[e] que tous les jeunes sont 'éducables' ", et rappelle son ambition de voir porter la scolarité obligatoire à 18 ans "afin de réorganiser l’accès de tous les jeunes à une culture commune scolaire exigeante et émancipatrice sur un plus grand nombre d’années". Elle évoque également le "rôle déterminant de la scolarisation des tout-petits". Quant aux programmes, elle demande la "définition de contenus d’enseignement accessibles et mobilisateurs". Elle prône des "pédagogies diversifiées", une "réelle articulation inter-degrés", la "mixité sociale de l’école grâce à une carte scolaire repensée", et s'élève contre les "orientations ou diversifications précoces".

Elle estime aussi qu' "il est urgent de refonder l’éducation prioritaire" et juge nécessaire d' "améliorer la cohérence et l’articulation des projets éducatifs de l’école et des territoires". Elle pose toutefois quelques conditions à la reconnaissance des PEL (Projets éducatifs locaux) que la loi ne peut rendre obligatoire. "La FSU souhaite que soit réaffirmée, dans le débat sur la loi, la place première du service public national d’éducation dans la formation des jeunes". Les PEL viennent en complément. Ils doivent "propose[r] un enrichissement culturel indispensable à la démocratisation de la réussite scolaire" sans se substituer à l'Ecole : "il ne revient pas au périscolaire de faire l’Ecole à la place de l’École."

Partant "du constat que leur présence [est] très disparate sur le territoire", la FSU soutient l'idée de "créer un fonds national de soutien et de développement de ces projets" puisque "de vraies péréquations sont à coup sûr indispensables".

 

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