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Les enseignants du 1er degré veulent revoir le dispositif d'aide personnalisée (enquête SNUIPP-FSU)

Paru dans Scolaire le mardi 05 juin 2012.

Le dispositif d'aide personnalisée, mis en place en primaire par Xavier Darcos en 2008, "pour diviser par 3 le nombre des élèves en difficulté à l'entrée en 6e" fait l'objet de sévères critiques de la part des enseignants du 1er degré, selon le secrétaire général du SNUIPP-FSU, Sébastien Sihr.

Il s'appuie sur une enquête menée entre avril et mai 2012 et les 18 600 réponses obtenues. Ce dispositif a entrainé la suppression des cours du samedi matin, remplacés par deux heures de soutien pour les élèves en difficulté, à la pause méridienne ou après 16h30. "Le rallongement de la journée scolaire pour des élèves déjà fragiles (80%), générant chez eux de la fatigue (66%) et au détriment d'un temps de travail en équipe pour les enseignants" est l'une des critiques des répondants.

Les enseignants considèrent surtout que le dispositif n'est pas adapté aux élèves qui présentent des difficultés "lourdes", c'est-à-dire "manque de concentration, d'attention, un problème d'attitude par rapport à l'apprentissage et qui nécessite une prise en charge du ressort des RASED". Ils soulignent enfin que ce dispositif ne s'adapte pas aux diverses réalités territoriales : "il est parfois superflu dans les écoles du centre-ville où seulement 2 ou 3 élèves par classe présentent des difficultés alors qu'en ZEP, qui concentre les difficultés scolaires, avec 15-20 élèves, il est insuffisant".

Toutefois, Sébastien Sihr explique que "tout n'est pas à jeter". Le travail en petits groupes est considéré comme très positif par les enseignants, leur permettant de mieux connaitre les élèves en difficulté, d'instaurer un climat de confiance et de donner aux "petits parleurs" l'opportunité de s'exprimer".

Suite à ces constats, il estime qu' "à l'heure de l'ouverture des négociations sur les rythmes scolaires avec le ministère, il faut inventer de nouvelles formes d'organisation. Nous proposons de mettre en place le dispositif 'Plus de maitres que de classes' pour permettre aux enseignants de travailler en petits groupes." C'est-à-dire la création d'un poste d'enseignant supplémentaire, qui interviendrait ponctuellement ou régulièrement dans les classes en renfort et sur le temps scolaire, et non pas à l'heure du déjeuner ou après les cours. Sébastien Sihr souligne que selon une enquête de internationale, la France dépense 15% de moins que la moyenne des pays de l'OCDE pour un élève du 1er degré. "Un réajustement permettrait la création de 37 000 emplois".

Concernant les postes promis par le ministère, le syndicat souhaite que leur répartition se fasse en fonction du taux d'encadrement, de l'évolution démographique et des besoins des territoires. Il demande des moyens pour les RASED (comme 53% des répondants), pour le remplacement des enseignants et pour accompagner les professeurs des écoles stagiaires. Sébastien Sihr rappelle que le 1er degré possède un vivier de 4 000 conseillers pédagogiques et de 6 000 maitres formateurs et qu'il serait plus judicieux de faire appel à eux plutôt qu'à des enseignants retraités comme l'a suggéré Vincent Peillon au cours d'un entretien dans Le Parisien le 31 mai dernier.

L'enquête sur le site du SNUIPP-FSU ici

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