Enseignement des langues anciennes : endiguer la chute des effectifs (rapport IGEN)
Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 30 mai 2012.
"Les langues et cultures de l’Antiquité apportent une clé immédiate pour ouvrir aux
élèves la porte du Sens, celui du rapport de l’Homme au monde" affirme l'IGEN (inspection générale de l'Education nationale) en conclusion d'un (long) rapport sur l'enseignement du latin et du grec. Les rapporteurs défendent "l'actualité" de ces enseignements et passent en revue les moyens d'assurer leur développement. L’académie de Nantes a "mis en place un dispositif d’enseignement de visio-grec (...) qui réunit depuis la rentrée 2010 une classe virtuelle de troisième comptant 25 hellénistes, scolarisés dans cinq collèges du département".
Ces enseignements "bénéficient d'une pédagogie innovante" en général, et "dans le cadre des contrats d’objectifs passés entre le rectorat et les établissements RAR, les enseignements optionnels de grec et de latin s’inscrivent dans un des leviers de progrès", la culture. Ils visent à ne pas marginaliser davantage les élèves "non héritiers".
Le rapport se demande "s’il ne serait pas préférable de commencer le grec en seconde" et, pour "endiguer la chute des effectifs et les effets désastreux de la sectorisation", si les langues anciennes ne devraient pas ouvrir à dérogation, "à l’image d’autres options ou d’autres enseignements d’exploration". Il faudrait aussi intégrer "l’enseignement des langues classiques dans un horizon de multi-culturalité" à l'échelle européenne, pour lutter contre "l'hémorragie des effectifs en seconde. En 2009, de 88 839 latinistes en troisième, on tombe à 17 413 élèves en seconde, soit une perte de plusde 80%."
Le rapport est téléchargeable ici.