ECLAIR : un dispositif susceptible d'être intéressant, mais mal mis en oeuvre (inspections générales)
Paru dans Scolaire le samedi 26 mai 2012.
Il faut "sortir les ECLAIR d’une position marginale et en faire des 'laboratoires' d’innovation éducative et pédagogique" et définir les profils de postes et le contenu des lettres de mission en fonction des objectifs d'un "projet innovant d’établissement"... Une "note" des deux inspections générales de l'Education nationale, que le ministère vient de publier, sur la "mise en oeuvre programme CLAIR , fait essentiellement ces deux préconisations, et indique ne pas s'être penchée sur l'extension du programme aux écoles primaires.
Voici des extraits significatifs de cette note :
Le Conseil d'Etat a rejeté une requête syndicale "dans une décision qui constitue un quasi 'mode d’emploi' de la circulaire (...) C’est donc sur ces bases que s’est engagée dans les académies et les établissements la mise en oeuvre du programme CLAIR (...) dans un contexte d’urgence et de tensions localisées où la détermination des acteurs n’a pas toujours suffi à compenser l’insuffisance initiale d’éléments de cadrage (...)".
"Plusieurs responsables académiques se sont notamment sentis démunis pour répondre aux nombreuses interrogations pratiques des personnels en matière de GRH (...) Si quelques chefs d’établissement ont spontanément manifesté leur intérêt pour le programme ou adhéré à une proposition académique, la plupart d’entre eux ont été informés du choix académique, une fois celui-ci arrêté."
"Les visites d’établissements ont fait aussi ressortir un certain nombre d’acquis", dont une "relégitimisation des actions d’expérimentation et d’innovation (...) Une enquête de la DGESCO (...) indique que 'quatre CLAIR sur cinq mènent une ou plusieurs expérimentations ou innovations (...)", mais "dans la réalité, les initiatives nouvelles restent modestes".
En ce qui concerne les "préfets des études", "la dénomination même a suscité des réactions, à tel point que des chefs d’établissement ont adopté une autre appellation, celle de 'coordonnateurs'. L’opposition venait, surtout, de la crainte de certains personnels (CPE, professeurs principaux, professeurs-référents, assistants sociaux, conseillers d’orientation) de voir les préfets des études empiéter sur leurs missions ou leur domaine de compétence, mais aussi du souci de voir s’instaurer un nouvel échelon hiérarchique entre la direction et les professeurs." La note conclut pourtant à l'intérêt de cette nouvelle fonction.
Elle est téléchargeable sur le site du ministère, ici.